Argentine – Le Cable Carril La Mejicana

... Cable Carril ...

Le téléphérique de la Mine La Mejicana à Chilecito.

Les sites miniers de la Mejicana (la Mexicaine) sont situés dans le massif de Famatina, à 4 600 m d’altitude et à plus de 50 km de la ville la plus proche. Ces sites produisent des minerais de cuivre, d'argent et d'or sur plusieurs gisements souterrains.

L’arrivée du chemin de fer en 1899 à Chilecito est l’occasion de construire un système permettant l’acheminement de ces minerais jusqu'à une gare ferroviaire, la gare de Chilecito .

L'idée du Cable Carril est lancée ...

Le câble aérien (Cable Carril) qui relie la ville de Chilecito (1 075 m d'altitude) à la mine La Mejicana (4 603 m d'altitude), dans la province de La Rioja, en Argentine, a été construit entre 1902 et 1904 pour amener les minerais jusqu'à la fonderie de Santa Florentina et la gare ferroviaire de Chilecito. Soit 34 328 m en ligne droite, 3 528 m de dénivelé et une pente moyenne de 10%.

L'ouvrage est composé de 8 tronçons reliés entre eux par 9 stations utilisant 260 pylônes, 1 pylône double, 11 tendeurs, 2 «  fers à cheval » et 1 tunnel. Il est complété par la déviation vers la fonderie de Santa Florentina et 110 km de routes de montagne ouvertes pour sa construction. Toutes les stations étaient reliées par téléphone et certaines avaient des machines à vapeur pour mouvoir le câble. Le câble mesure 34 328 m de long et suit un dénivelé de 3 528 m sur un terrain accidenté.

C'est un ouvrage remarquable, unique au monde en raison de la simplicité et de l'opérabilité de sa conception, des difficultés surmontées pour pouvoir le construire et de la polyvalence de ses installations qui lui ont permis de transporter du minerai, des marchandises, du matériel et des personnes. Il a été actif entre 1905 et 1927.

Les stations 1 et 2 sont situées à proximité de Chilecito, c’est la partie initiale du complexe. Le reste des installations est situé dans des lieux isolés en altitude et difficile d'accès.

Ce patrimoine minier exceptionnel a été déclaré monument historique national en 1982.

La Station N°1, Chilecito.

La station N° 1, nommée Chilecito en raison de sa proximité avec la ville éponyme, est située à proximité de la gare et est équipée de trémies pour décharger le minerai directement dans les wagons de chemin de fer.

Les stations 2, 3, 4, 6, 7 et 8 étaient équipées de machines à vapeur nécessaires pour la traction du câble et le transfert des wagons.

On estime que quelque 1 600 ouvriers ont travaillé à la construction du câble aérien. Logés dans des conditions précaires et exposés à toute sorte de risques professionnels. Une ligne téléphonique parallèle au câble permettait de communiquer entre les stations et un point tout les 900 m permettait de brancher un téléphone portatif.

100 ânes et jusqu'à 800 mules ont été utilisés comme moyens de transport des éléments des pylônes, des gares mais aussi ciment, chaux, outillage, vivres, eau, bois de chauffage, et bien d'autres fournitures.

La Station N°2, El Durazno.

La station N° 2 s'appelait El Durazno en raison de sa proximité avec certaines  collines  boisées de pêchers et de figuiers.

Équipée d’une machine à vapeur qui assurait la traction du câble entre les stations 1 et 3. Mais aussi de chambres pour le personnel, d’ateliers et d’une dérivation pour le stockage des wagons.

La ligne traverse le Fleuve Jaune et gravit la montagne avec une inclinaison moyenne de 5% sur un total de 8 550 m jusqu'à la station 3.

Après l’inauguration, on a construit la dérivation vers la fonderie de Santa Florentina sur 800 m en contre-bas.

La Station N°3, El Parrón.

Avant d'aller à la station N°3, nous allons voir la Rivière Jaune, El Rio Amarillo. Sa couleur jaune vient de son écoulement dans un canyon très riche en ocre. Un peu plus bas, elle rejoint la rivière du vallon adjacent et les eaux ne se mélangent pas durant plusieurs mètres.

Puis nous montons à la station N°3, El Parrón.

La station 3 appelée El Parrón, en raison de vignes voisines. Située à 1530 m d’altitude, elle accueillait les ouvriers qui ne supportaient pas l’altitude élevée.

Elle fait monter les câbles jusqu’à la station suivante (la N°4)  516 m plus haut. Pourvue d’une machine à vapeur pour la traction des câbles, on peut encore voir la chaudière et les deux pistons de la machine à vapeur. Là encore un système de contre-poids permet de tendre les câbles.

La fonderie Santa Florentina.

Le minerai extrait à La Mejicana  était traité à la fonderie de Santa Florentina.

Construite par Jaime Cibils, un homme d'affaires. Elle a été inaugurée le 22 novembre 1900 lors de l'arrivée du chemin de fer à Chilecito.

Rachetée en 1903 par la Famatina Development. L'entreprise anglaise a transformé la fonderie en la dotant de nouveaux fours, et en le reliant au parcours du câble aérien au moyen d'une branche qui partait de la Station N°2.

Les travaux ont repris en 1908 pour traiter les minéraux des veines Upulungos, San Pedro, Atacama, etc., de La Mejicana. La puissance du monteur (400 CV) a été réalisé au moyen d'une turbine hydraulique et des eaux du Rio Amarillo. Les différentes transformations étaient pour augmenter le rendement du processus d'extraction.

Le Musée et documents.

Au niveau de la Station N°1, nous envisageons de visiter le Musée mais nous arrivons lors de sa fermeture. La gardienne nous permet de faire quelques photos avant de fermer les locaux.

La Station N°4 s'appelait Siete cuestas en raison de la rudesse du relief. Pourvue d’une machine à vapeur pour les sections 3 et 4. D’une longueur de 3 050 m, il traverse de nombreuses vallées et ravins. Les câbles traversent un tunnel de 159 m avant d’atteindrent la station N°5.

La Station N°5 s'appelait Cueva de Romero. De là, le câble parcourt 3 650 m au-dessus de 2 450 mètres d'altitude, gravissant des pentes abruptes de l'ordre de 58 %, le long des pentes de Cielito Rodado et Cabrera Moreno jusqu'à la station 6.

La Station N°6 a été nommée Cielito en raison de la vue imprenable sur le ciel. Elle est équipée d'une machine à vapeur et de dispositifs de tension des câbles sur une longueur de 2 250 m. Passage à 612 m au-dessus du Río del Rodado puis 525 m au-dessus de Ravina. Avec des inclinaisons approchant 30% jusqu'à la station 7.

La Station N°7 s'appelait Calderita Nueva car on devait remplacer la chaudière qui explosa très tôt. Elle est également connue sous le nom de Cueva de Illanès.

Elle est située à 3 650 mètres d'altitude et utilise la machine à vapeur de la station 6. La station contient aussi des bâtiments d’habitation, un rail de contournement et un dispositif de tension les câbles sur 3 050 m de longueur.

À partir de la station 7, les températures sont négatives pendant la majeure partie de l’année.

La Station N°8 a été nommée Los Bayos et était la dernière station de lancement. Elle a une machine à vapeur pour la traction des sections 7 et 8, un tendeur et un rail de dérivation. Cette station a été spécialement conçue pour générer un changement brusque de direction angulaire de la ligne avant d'atteindre la gare terminale.

La Station N°9  s'appelait La Mejicana, elle était située à 4 603 m d'altitude. Elle est également connue sous le nom de Bello Plano en raison des plaines sur lesquelles elle était construite.

Des wagons chargés de minerai arrivaient des sites miniers de La Mejicana et étaient versés dans les godets du câble aérien pour leur descente vers Chilecito. Le terminal du câble était ancré à la station 9, il possédait aussi des chambres pour les mineurs ainsi que des rails de contournement.

Le câble aérien pouvait transporter 25 tonnes/heure vers le bas et 15 tonnes/heure vers le haut. Les wagons se déplaçaient à une vitesse de 9 km/h séparés de 112 m les uns des autres, soit 45 secondes de trajet.

Ils peuvent transporter 500 Kg. Construits en tôle armée et pesant 250 Kg. Il en exixte différents modèles en fonction de leur utilisation, marchandises en vrac, eau, fourrage, carburant, nourriture, matériaux de construction et de démolition, courrier et papiers administratifs, bagages, explosifs et personnes. Il y en avait un spécial pour le graissage et vernissage des câbles transportant une personne, un réservoir de lubrifiant et une pompe à main qui lui permettait d'accomplir cette tâche pendant qu'il se déplaçait.

Ref : XVI CONGRESO INTERNACIONAL SOBRE PATRIMONIO GEOLÓGICO Y MINERO. XX SESIÓN CIENTÍFICA DE LA SEDPGYM. BELMEZ/PEÑARROYA-PUEBLONUEVO (CÓRDOBA), 1-4 DE OCTUBRE DEL 2015. MINERÍA DEL PASADO: PROYECTO DEL FUTURO. LIBRO DE ACTAS, pp. 298-324. ISBN 978-84-693-1672-6   -   EL CABLE AÉREO CHILECITO-MINA LA MEJICANA (LA RIOJA, ARGENTINA): UNA GRAN SOLUCIÓN PARA EL TRANSPORTE DE MINERAL EN CONDICIONES EXTREMAS  / A. VACA, E. ORCHE, M. VACA

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