Namibie – Kolmannskuppe, ville abandonnée, la fièvre des diamants.

Kolmannskuppe, ville fantôme.

Nous voici en Namibie, lors de notre voyage en 2014. Sur la route menant à Lüderistz, nous découvrons une ville abandonnée, Kolmannskuppe (en allemand) ou Kolmanskop (en afrikaans).

Cette ville a été fondée par les colons allemands en 1908 pour l’exploitation de gisements de diamant. Elle connaît un essor gigantesque jusqu’à son apogée en 1920.

Kolmannskuppe, ville abandonnée en Namibie.

C’est lors de la construction de la ligne ferroviaire qu’un travailleur, Zacharias Lewala, découvrir un diamant.

La nouvelle se répandit et attira les colons allemands qui vinrent en masse s’installer.

Cette ville perdue en plein désert a compté jusqu’à 250 familles venues d’Europe et 800 travailleurs issus des tribus Owanbo.

Elle était ravitaillée en eau douce à partir de la ville du Cap en Afrique du Sud, distante de plus de 1000 km.

En plus des bâtiments de l’industrie minière, on trouve de très belles demeures construites en pierre et de style allemand.

 

Il y avait aussi un hôpital, le premier d’Afrique équipé pour faire des radiographies aux rayons X, une centrale électrique, école, théâtre, salle de bal, salle de sport, casino, fabrique de glace et même un tramway qui reliait Lüderitz, distante de dix kilomètres.

 

C’était un important centre culturel pour la bourgeoisie locale.

 

Plus de 5 millions de carats de diamants furent extraits lors des six premières années d’exploitation.

 

La Première Guerre mondiale a ralenti l’exploitation puis la reprise a lentement conduit à l’épuisement du gisement.

Au début des années 30, la ville est en déclin et elle disparait quasiment à partir de 1928 car un autre gisement est découvert à 270 km au sud sur le rivage de la rivière orange et de nombreux habitants, abandonnant tout, se rues vers ce nouvel eldorado.

Kolmannskuppe sert alors de station de ravitaillement pour les nouveaux gisements diamantifères puis c’est l’Afrique du Sud qui prend le relai et les trois dernières familles installées quittent alors la ville en 1956.

Complètement abandonnée, Kolmannskuppe est balayée par le vent et le sable qui entre dans les bâtiments, le désert se réinstalle.

Kolmannskuppe est englobée dans la Sperrgebeit, la zone restreinte réservée à l’exploitation diamantifére. Seul le périmètre de la ville fantôme est accessible aux visiteurs, le reste étant zone interdite

De nos jours, Kolmannskuppe est devenu un musée à ciel ouvert. On peut déambuler dans la ville, visiter des maisons abandonnées remplies de sable, voir les infrastructures qui étaient florissantes au début du XXe siècle.

Quelques bâtiments et maison ont été restaurés et préservées des assauts du vent et du sable et se visitent.

Des intérieurs sont reconstitués avec meubles et habits d’époque.

De nombreux touristes visitent ce site, il est sur la route menant à Lüderitz, petit port sur l’Atlantique aux maisons typiquement allemandes.

Le lendemain, nous quittons cette région en partant de Lüderitz et repassons par Kolmannskuppe où une tempête de sable sévit. Le paysage est estompé par ce vent chargé de sable ce qui donne encore plus l'aspect fantomatique à cette petite ville abandonnée qui connut son heure de gloire au siècle passé.

De nos jours, l'activité touristique est bien développée et les visites sont commentées par un guide local.

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