Espagne – Trek sur la Grande Canarie.

La Grande Canarie.

Situation Géographique de la Grande Canarie.

Les îles Canaries sont un archipel de l'océan Atlantique situé au large des côtes du Maroc. Les Canaries font partie de la Macaronésie, un ensemble géographique regroupant les territoires insulaires volcaniques des îles Canaries, de Madère, des Açores et du Cap-Vert situés à l'ouest et proches des côtes nord-africaines.

L'archipel des îles Canaries est le plus grand et le plus peuplé de la Macaronésie.

Grande Canarie, deuxième île la plus peuplée de cet archipel avec la plus grande ville, Las Palmas de Grande Canarie, qui est aussi la capitale de la province de Las Palmas et cocapitale avec Santa Cruz de Tenerife de la communauté autonome des îles Canaries. En outre, Las Palmas de Gran Canaria est la plus grande ville des îles Canaries et forme l'une des dix zones métropolitaines les plus peuplées d'Espagne.

La Grande Canarie est parfois comparée à un continent en miniature en raison de la diversité de ses paysages et de ses climats. Elle  a été reconnue par l'Unesco en tant que réserve de biosphère. De forme circulaire, l'île culmine au pic de las Nieves qui s'élève à 1 950 mètres d'altitude.

Localisées au large de la côte nord-est de l'Afrique, à l'ouest du Maroc, les Canaries sont formées par une chaîne de volcans qui ont grandi sur la croûte océanique atlantique. Ces îles sont un exemple typique de ce que l'on appelle un volcanisme de point chaud.

Agüimes, Gran Canarias.

Je me suis inscrit sur un voyage en groupe Huwans de 6 jours sur l’île de Gran Canarias où nous effectuerons plusieurs treks. Nous traverserons de beaux paysages dans une nature préservée essentiellement aride.

Vol de Marseille à Madrid puis à Las Palmas. Un taxi m’attend et m’amène à l’hôtel dans la soirée. Il y a carnaval à Agüimes, les rues autour de l’hôtel sont très animées, remplies de joyeux fêtards et le bruit de la fête résonne dans la chambre, vais-je trouver le sommeil ? (finalement oui !)

Je n’ai vu personne pour le moment, ils sont tous arrivés avant moi et il n’y a que Jérôme, un ami de Marseille qui arrivera dans la nuit.

Valérie, notre guide, a créé un groupe WhatsApp pour nous donner tous les renseignements utiles lors de notre arrivée et durant ce séjour.

La Vallée profonde de Guayadeque.

Début de notre randonnée, nous descendons du village d’Agüimes pour emprunter le GR 131. Nous remontons le Barranco de Guayadeque, une vallée aride creusée dans le basalte où quelques cultures sont présentes grâce à des canaux d’irrigation.

Une brume enveloppe le paysage, et notre guide nous dira que c’est la Calima qui est très présente aujourd’hui. L’air est très chargé de micro particules, ce qui est assez mauvais pour nos poumons.

De nombreuses habitations troglodytes sont construites dans les cavernes naturelles de basalte. La végétation est très jolie, beaucoup de succulentes, d’espèces endémiques bien adaptées au climat sec de l'île.

Une halte à Casa Cueva Canaria où nous pique-niquerons. Un arrêt dans un petit magasin pour voir les pièces creusées dans la roche et acheter du miel local.

Nous finissons notre trek à Cuvea de Bartolo où, dans un grand restaurant les galeries sont creusées et très longues, le tout est vraiment impressionnant. Fin du trek et nous filons au village de Tejeda où se situe notre hôtel.

La Vallée de Tejeda, Culata.

Aujourd’hui nous sommes en zone violette pour la Calima. C’est de la poussière venue d’Afrique, du Sahara, avec des particules très fines qui passent dans le sang. La météo locale donne des couleurs en fonction de la quantité de particules fines et violet correspond à un niveau très élevé. Donc notre guide a modifié l’ordre de nos excursions pour faire celle d’aujourd’hui qui ne fait que descendre dans la vallée ce qui limitera nos efforts.

Nous partons du village de Tejeda en minibus jusqu’à la crête de Cruz de Tejeda qui domine la vallée.

Belle vue sur les pitons de Roque Nublo et Roque Bentayga. Nous cheminons dans des paysages arides et la vue est époustouflante sur les pitons. La végétation avec de nombreuses succulentes, euphorbes et arbustes est magnifique. Valérie nous expliquera l'adaptation de ces plantes au climat aride, se mettant en dormance en attendant les prochaines pluies.

En passant à La Culata, nous rencontrons un vigneron qui nous fera goûter son vin et admirer sa maison dans le style du Facteur Cheval pendant que son épouse reprise une chemise. Il nous montrera le couteau traditionnel de son Grand-Père au manche ouvragé.

Un arrêt au village de La Culata sur la place de l’église pour le pique-nique et un café au bar du coin puis nous rejoignons notre hôtel à Tejeda.

Donc toute petite randonnée de 7,5 km au centre de la Grande Canarie avec un minimum d’effort mais de belles vues et une flore qui m'a beaucoup intéressé.

Roque Nublo, Piton sacré.

Mirador del Pico de los Pozos de la Nieve.
Le Roque Nublo et le Teide de Ténériffe.

Aujourd’hui, nous passons au pic de las Nieves, le sommet de la Grande Canarie à 1950 m d’altitude. Malgré un peu de Calima, nous pouvons voir le sommet de l’île de Ténériffe, le Teide, qui culmine à 3 715 mètres d'altitude au-dessus de cette brume.

Puis en minibus, nous rejoignons le départ de notre randonnée pour cheminer dans les pinèdes de pins de Canaries et voir de superbes paysages façonnés par les différentes périodes volcaniques. Nous grimpons jusqu’au Roque Nublo, monolithe de basalte de 80 mètres culminant à 1814 mètres d’altitude. Dans l'Antiquité, le Roque Nublo était utilisé comme un lieu de culte par les Guanches. Nous verrons aussi deux réserves d’eau dont le niveau est très bas. Les Canaries aussi sont en manque d’eau due au réchauffement climatique.

Pour continuer nos efforts, nous essayerons une petite randonnée mais choisissons le mauvais sentier dès le départ. Nous reviendrons au point de départ et appellerons notre guide pour qu’elle nous envoie un taxi pour retourner à l'hôtel. Rando ratée, mais l’apéro n’attend pas !

Grande Canarie, Roque Nublo.

Artenara et ses villages troglodytes.

Grande Canarie, Vallée Tejeda.

Au départ de notre randonnée, nous commençons par une belle côte avant d’atteindre des crêtes et un sentier moins sportif. Nous atteignons le col de la Degollada de las Palmas et la vue sur les paysages est splendide, nous embrassons toute la vallée.

Nous quittons le sentier pour aller voir, en bordures de falaise, des grottes aborigènes préhispaniques. Certaines contiennent des symboles féminins sous la forme d’un triangle pointe vers le bas. Nous trouvons aussi de petites cavités creusées dans la roche au sol pourvues d’un sillon qui auraient été utilisées pour des offrandes, on pense au dieu de la pluie.

Nous continuons notre randonnée et profitons de l’ombre de la pinède pour notre pique-nique et une petite sieste. En fin de repas, quatre chevaux nous rendent visite et cherche de quoi manger en sentant nos sacs.

Nous arrivons au village d’Artenara pour visiter un petit musée ethnographique sur les habitations troglodytes et la vie qui s’y organisait au siècle dernier. Tout le long de nos randonnées, nous verrons de très nombreuses habitations troglodytes dont de très nombreuses sont encore aménagées pour être habitables.

Nous visitons aussi l’Ermita de la Cuevita, creusé dans la roche au XVIIIe siècle et abritant une chapelle.

Un petit rafraîchissement avant de reprendre notre minibus et nous diriger vers Agaete.

Grande Canarie, Vallée Tejeda.

La Vallée d’Agaete.

Nous démarrons notre randonnée par un sentier très raide qui nous conduit au niveau d’un plateau et de là nous descendons vers un village troglodyte à flanc de falaise. Dans la gorge, lors de notre ascension, trois moulins se succèdent, signe qu’il y avait beaucoup d’eau pour les faire fonctionner jadis. Les meules sont encore présentent ainsi que la boiserie qui les recouvrait.

Durant notre ascension, nous aurons une vue panoramique sur la vallée d’Agaete et la végétation, fournie, remonte sur les falaises. Notre vue porte jusqu'à la mer et la ville d'Agaete.

La vallée est bien verte, l’humidité est plus présente sur ce versant. Nous pouvons voir de nombreuses plantes endémiques des Canaries et même de la Grande Canarie.

Notre guide nous fait découvrir des habitations troglodytes assez récentes, nous continuons de descendre vers des habitations encore occupées principalement pour les week-ends.

Arrivés au niveau de la place de l’église, nous découvrons le refuge tenu par Nicolas, un italien amoureux de l’île, qui l’a créé pour accueillir les randonneurs. Pique-nique sur la place puis nous continuons notre descente vers le village de San Pedro pour visiter une Finca qui produit du café, des fruits tropicaux, vignes et agrumes. Dégustation d’un café à l’arôme subtile avant de reprendre le taxi pour retourner à l’hôtel à Puerto de las Nieves.

La Réserve de Biosphère du Sud-Ouest.

Avec notre minibus, nous descendons vers le sud de la Grande Canarie. Cette route passe par de nouveaux tronçons récents et de nombreux tunnels pour sécuriser le tracé et le rendre plus sûr. Gigantesques travaux. Nous nous arrêtons au mirador del Balcon pour un superbe panorama et quelques photos de notre groupe.

Notre vue porte jusqu’à la ville d’Agaete sur notre droite. À gauche, nous voyons la « queue du Dragon » formations rocheuse issue d’une ancienne coulée basaltique se jetant dans l’océan et que nous pouvions voir de la plage d'Agaete. À l'intérieur des terres, nous voyons les champs de serres de Las Tabladas, cultures de tomates et bananes essentiellement utilisant l'eau de nombreux forages.

Notre guide nous fait observer des lichens accrochés aux rochers, Rocella canariensis ou Orchilla. Ces lichens servaient à la fabrication du colorant pourpre, très utilisé par le clergé.

Nous reprenons la route et arrivons au début de notre randonnée.

Nous partons du col au-dessus de la ville de Tasarte, pour descendre la vallée et remonter sur une crête qui domine la ville de Mogan. Nous sommes en pleine réserve de biosphère et nous retrouvons les plantes des zones arides qui ici sont protégées. Au-dessus de nous, nous voyons des zones colorées en bleu et rouille qui correspondent au bord d'une très ancienne caldeira formée lors de la première phase volcanique de l'édification de l'île.

Dans les temps géologiques, le volcan central de la Grande Canarie a explosé puis la chambre magmatique s'est effondrée constituant une immense caldeira avant que l'activité volcanique ne reprenne et recouvre l'ancienne caldeira d'épaisses couches de basalte et de cendre, laissant apparaître ces minéraux riches en fer ferreux (bleu) et ferrique (rouille).

Nous descendons ensuite sur le village de Venegueta pour notre pique-nique et un petit café sur la place du village. En repartant, nous verrons une euphorbe cactiforme spectaculaire faisant la fierté de ce village. Un seul pied de cette euphorbe s'étend et recouvre une très grande surface. (voir l'article sur la botanique)

Fin du séjour, retour à Agüimes,

Avant de rejoindre Agüimes, nous passons par le Mirador de Mastopalmas pour admirer les dunes. Notre guide nous fournira toutes les explications pour comprendre cette formation.

La seule explication retenue par les scientifiques est le séisme de 1755 à Lisbonne. Ce séisme a mobilisé une énorme quantité de sable en créant des remous dans les fonds marins, sable qui, avec les courants océaniques, s'est déposé au sud de la Grande Canarie. Puis le vent venu de l'Est à permis la formation des dunes.

Cet espace est protégé car la zone lacustre attenante accueille de très nombreux volatiles qui y trouvent un site propice à leur nidification.

Nous profiterons de la plage en bout de presqu'île pour un petit bain dans les vagues rafraîchissantes avant de rejoindre Agüimes pour notre dernière soirée.

Nous dînons avec notre guide, Valérie, et la remercions pour son organisation sans faille, toutes les explications sur la flore, la faune et la géologie de la Grande Canarie et de l'archipel canarien. Elle a su insuffler un dynamisme à notre groupe avec beaucoup de bienveillance et une bonne dose d'humour. Nous la quittons avec regret en se promettant de rester en contact.

Cette complicité et camaraderie au sein de ce groupe aura été pour moi une bouffée de bonheur exceptionnel car peu rencontrée dans les nombreux groupes de voyage auxquels j'ai participé. Merci à toutes et tous !

Les Aborigènes des îles Canaries.

Grande Canarie, Idole Guanche.
Grande Canarie, Idole Guanche.

Les traces d’une première colonisation humaine des îles semblent remonter aux environs de 500 avant l’ère chrétienne. Les Guanches, (en berbère ⵉⴳⵡⴰⵏⵛⵉⵢⵏ), sont les seuls indigènes qui vivaient dans les Îles Canaries. Ce sont les seuls Berbères à n'avoir pas été islamisés. Leur civilisation a disparu, mais a laissé des traces dans la culture canarienne et quelques vestiges. Une étude réalisée en 2017 sur des momies guanches montre que leur ADN est originaire d’Afrique du Nord et plus particulièrement du peuple berbère. Les Berbères qui peuplaient l’Afrique du Nord auraient traversé l’Atlantique à plusieurs reprises à partir des côtes sud du Maroc. Il persiste des témoignages de la langue guanche dans certaines expressions et les noms de famille.

L’organisation sociale et politique diffère selon les îles. De l’autocratie héréditaire à autorité élue. La culture est propre à chaque île mais l’habitat se fait dans les grottes naturelles, parfois des habitations en pierre sèche. L’économie reposait sur l’élevage et la culture de céréales et légumineuses. Les outils étaient en pierre et ils fabriquaient des poteries.

La religion est basée sur des dieux et déesses vivant au sommet des montagnes. Le dieu de la pluie est très présent sur Ténériffe. Le Soleil, la Terre, la Lune et les étoiles sont aussi vénérés. La croyance en un dieu suprême et aux Démons est générale. La momification est très répandue. Sur grande Canarie, les pitons rocheux (Roque Nublo, Roque Bentayga) sont des symboles masculins, et on retrouve des inscriptions en forme de triangle symbolisant le féminin dans certaines habitations troglodytes. La Vénus guanche est exposée au musée de Las Palmas sur Grande Canarie. (source Wikipédia)

Le volcanisme des Canaries.

Grande Canarie, carte géologique.

(pour les mordus de volcanologie)

Localisées au large de la côte nord-est de l'Afrique, à l'ouest du Maroc, les Canaries sont formées par une chaîne de volcans qui ont grandi sur la croûte océanique atlantique. Ces îles sont un exemple typique de ce que l'on appelle un volcanisme de point chaud.

Un point chaud représente une remontée de matériel issu de la fusion partielle du manteau terrestre. Ce phénomène est lié à la présence d'une anomalie thermique très profonde, qui engendre un puissant courant de convection.

Le matériel mantellique ainsi réchauffé, moins dense, va remonter sous la forme d'un panache qui va impacter la croûte sous-jacente. L'origine profonde du panache, sa racine, fait qu'un point chaud est généralement considéré comme fixe. Cette activité magmatique est ainsi déconnectée du mouvement des plaques lithosphériques qui circulent au-dessus.

Le magmatisme de point chaud se traduit par une intense production de laves qui va construire des édifices volcaniques sur le plancher océanique qui, lui, bouge d'un mouvement lent mais continu, en accord avec la tectonique des plaques. On observe donc la formation d'une série de volcans, dont le tracé témoigne du mouvement de la plaque lithosphérique au-dessus du point chaud.

C'est ce mouvement différentiel qui explique l'architecture de l'archipel des Canaries. L'âge des îles diminue en effet d'Est en Ouest. Les îles de Lanzarote et de Fuerteventura sont ainsi les plus vieilles, puis viennent successivement, Gran Canaria, Tenerife, La Gomera, La Palma et El Hierro. Ces 7 îles principales sont escortées par de nombreux îlots et édifices sous-marins.

Les îles de La Palma et El Hierro sont actuellement directement localisées au-dessus du point chaud, ce qui explique l'intense activité volcanique qui s'y déroule régulièrement, et notamment l'éruption récente du volcan Cumbre Vieja.

Cependant, cela n'empêche pas les îles plus anciennes de connaître de nouveaux épisodes volcaniques, comme ce fut le cas pour Lanzarote en 1824. Ces manifestations magmatiques récentes (on parle de phase de rajeunissement) seraient liées à la proximité du panache mantellique et à des cellules de convection secondaires, qui étendent la zone d'influence du point chaud. La présence, à proximité, de la marge continentale africaine pourrait également apporter une complexité à ce système magmatique.

Le volcanisme de point chaud des Canaries a débuté il y a environ 70 millions d'années, mais les premières îles de l'archipel n'ont émergé que relativement récemment, il y a 20 millions d'années, donnant naissance à Lanzarote et Fuerteventura. Les îles de La Palma et El Hierro sont bien plus jeunes et n'ont que 1,8 et 1,2 million d'années, respectivement. (Source Futura Sciences)

Volcanisme de la Grande Canarie :

(là, il faut s'accrocher !)

Gran Canaria a une forme circulaire avec des dimensions approximatives de 46 km de diamètre et repose sur un fond océanique à 4 000 m de profondeur. Son altitude maximale est le Pico de las Nieves, avec 1 950 m, situé au centre de l'île. Sa formation remonte à 15 - 14 million d’années. Il n’y a actuellement aucune activité volcanique.

Sur l'île, il existe deux domaines bien marqués : le domaine du Sud-Ouest qui est géologiquement le plus ancien, et le domaine du Nord-Est, occupé par les plus récentes éruptions volcaniques stromboliennes. (< 3 Ma). On suppose que les deux domaines sont séparés par une faille.

Son histoire géologique commence il y a 14 million d'années (Ma) avec l'émission rapide d'un volume important (> 1000 Km3) de coulées basaltiques, qui ont construit un bouclier volcanique, avec des hauteurs maximales de 2 000 m et un diamètre similaire à celui de l'île actuelle. Le centre de l’édifice se trouvait à l'ouest du village de Tejeda.

Les éruptions intenses, de type pliniennes, ont entraîné une vidange brutale de la chambre magmatique avec pour conséquence son effondrement et la formation d’une caldeira d’effondrement (Caldera de Tejeda, 20 X 16 km) Cette caldeira s’est progressivement remplie par des éruptions successives postérieures et une intense injection de dyke a formé des feuillets coniques concentriques dans la partie centrale située en-dessous de Roque Bentayga. Les éruptions ont continué avec de grandes quantités de phonolites et de couches pyroclastiques de cendre.

Puis un intense processus d'érosion a réduit tous les reliefs de l'île pour former une puissante formation sédimentaire de sables et de conglomérats alluviaux appelée Formation Détritique de Las Palmas. C’est la fin du premier cycle.

Puis, le Cycle Roque Nublo (de 5-4,5 à 3,5-3 Ma) avec la formation d’un stratovolcan de 3500 m d’altitude au centre de l’île. Interviennent ensuite de violentes explosions à l’origine des épais dépôts de brèches d’ignimbrite qui entraînent un effondrement latéral de l’édifice.  Lors des étapes finales de ce cycle, de nombreux dômes ou pitons font intrusion dans les zones centrales de l'île. Ils s’étendent sur une zone d’Artenara jusqu’à Valsequillo.

Puis, le cycle Nublo post-Roque (3,2 Ma) est caractérisé par l'émission pratiquement continue de magmas par des éruptions stromboliennes essentiellement dans la partie NE de l’île constituant des dépôts de 500 m d’épaisseur.

Le Cycle Récent correspond aux dernières éruptions survenues sur l'île avant la conquête de l'archipel au XVe siècle, situés dans la moitié NE de l’île, formant des groupements de cônes stromboliens. Episode ayant duré moins de 300 000 ans, remplissant les vallées existantes et datés 3075 ans.

Il existe dans la moitié SE de La Isleta une fissure éruptive de 2,5 km de long, de direction NE, qui se poursuit à travers la mer, comme un axe de rift naissant. (Source Institu Geografica Nacional)