Islande – Retour en Islande 5 ans après notre dernier voyage. (Page 1)

Retour en Islande

Mousse

Nous retournons en Islande cinq ans après notre dernier voyage. Nous avons découvert l’Islande en 2003 par un tour de l’île sur la route N°1. Emballés par les paysages extraordinaires, nous y sommes retournés l’année suivante en louant un 4X4 pour explorer le désert intérieur.

Ont suivis des voyages en 2007 et à l’automne 2008, nous voulions voir l’Islande sous la neige en hivers. Puis un voyage en 2011 ayant la nostalgie de ce pays. En 2015 nous y retournons mais seulement deux jours car juste pour participer au marathon de Reykjavík.

En cet été 2020, nous y retournons profitant de la crise du COVID-19 et espérant que l’île ne soit pas envahie de touristes comme ces dernières années.

Nous faisons un test PCR COVID avant notre départ sachant qu’il sera refait à notre arrivée en Islande. Donc testés à l’aéroport, nous attendons le résultat à Reykjavík. La ville est particulièrement tranquille, très peu de touristes, les terrasses sont quasi désertes et il y a vraiment peu d’ambiance.

Vik.

Lupin

Résultats négatifs pour tous les deux, nous prenons la route le lendemain pour de nouvelles aventures.

Cette fois nous louons notre 4X4 chez un loueur islandais (Blue Rental Car), les tarifs sont plus avantageux et nous aurons un véhicule diesel avec beaucoup plus d’autonomie, point important pour parcourir le désert intérieur où les stations-services sont rares voire inexistantes.

Nissan X Trail.

Nous sommes début juillet et de nombreuses pistes demeurent fermées, nous aurons à modifier notre itinéraire fréquemment en consultant tous les jours le site officiel

(http://www.road.is/travel-info/road-conditions-and-weather/entire-iceland-road-conditions-map/ )

Au grès de l’ouverture des pistes, nous progressons vers notre premier but: le volcan Askja dans le centre-est.

Notre première étape nous conduit jusqu’à Vik.

Nous redécouvrons les paysages de la route N°1 avec les montagnes vertes et moussues, les cascades et les langues glaciaires.

Arrêt à Skógafoss, magnifique cascade que nous avons vu même en plein hiver, glacée.

En ce début de séjour islandais, nous avons un temps magnifique ... Nus sommes chanceux !

Solheimajokull, une langue glaciaire issue du Myrdalsjokull.

Au pied de la langue glaciaire Solheimajokull issue du Myrdalsjokull.

Sur le promontoire du phare de Vik.
La ville de Vik.

A Vik, nous irons au camping et notre nuit sera troublée par les centaines d’oiseaux nichant dans la falaise au-dessus de notre tente mais aussi par l’absence de nuit. Nous sommes très au nord, proche du cercle polaire et même si le soleil se couche quelques heures, le ciel demeure très lumineux.

La luminosité ajoutée aux cris des oiseaux nichant dans la falaise ferons que notre première nuit sous tente sera quelque peu agitée.

Lakagígar.

Lave basalte

Des pistes étant encore fermées, nous décidons d’aller voir le Laki. Le site officiel du gouvernement islandais nous indique les pistes ouvertes ou fermées. Nous le consultons chaque jour et décidons de l itinéraire possible.

Mais depuis la veille une roue semble se dégonfler. Nous reprenons la route le dimanche avec un pneu à plat et nous utilisons la galette pour chercher un réparateur.

Mais c’est dimanche et tout est fermé. Nous finissons par trouver un kit de réparation dans une station-service et je répare le pneu avec une mèche.

Ma réparation tiendra jusqu’à la fin de notre séjour... Trop fort !

Nous poursuivons sur la route N°1 qui traverse de grandes plaines couvertes de champs de lave. Ces coulées sont très anciennes et recouvertes d'une épaisse couche de mousse. En marchant dessus, on a l'impression d'une moquettes extrêmement épaisse.

De la route N°1, nous prenons la piste qui nous mène au Lakagígar.

Le temps est splendide, il fait un beau soleil ce qui change de notre dernière visite sous la pluie et dans le brouillard !

Cette grande fissure éruptive, longue de 27 km, s’est ouverte en 1783 créant 115 cratères et déversant 14 km3 de lave sur une surface de 565 km2 de juin 1783 à février 1784.

Les cendres et gaz de ces éruptions ont perturbé le climat en Europe entraînant famines intempéries et seraient à l’origine de la révolution française.

En Islande, l'éruption provoque la plus grande catastrophe naturelle de ce pays, la Móðuharðindin.

Outre l'importante superficie noyée sous les laves, les cendres volcaniques contaminent les pâturages avec le fluor qu'elles contiennent. Une importante partie du cheptel du pays meurt d'intoxication, représentant la moitié des bovins ainsi que les trois quarts des ovins et des chevaux. Cette intoxication est provoquée par fluorose dentaire ou osseuse dues aux huit millions de tonnes de fluor contenues dans les cendres

Il s'ensuit une famine chez la population qui entraîne la mort de 9 336 personnes, soit entre 21 et 25 % de la population islandaise de l'époque, ainsi qu'un important exode. (source: Wikipédia) (Vue Google Maps)

Fissure éruptive du Lakagirar.

Nous grimpons jusqu’au sommet de l'ancien volcan Laki et avons une vue panoramique sur toute la fissure éruptive qui passe par ce volcan.

A l’est, la fissure se prolonge jusqu’au Vatnajökull et à l’ouest en direction du  Mýrdalsjökull.

Nous poursuivons notre piste et redescendons en passant entre les cratères de la fissure éruptive. Vraiment chanceux pour cette journée où le temps est avec nous.

Nous repartons et franchissons notre premier gué … les doigts dans le nez !

S'en suit un second plus technique. Heureusement un panneau explique comment traverser et nous retrouvons la technique que nous utilisions les années précédentes.

Cette fois je n'aurais pas été mis à contribution ! ... L'eau est vraiment glacée.

Petit arrêt pour le canyon de Fjdrargljúfur où la rivière Fjdra a creusé une profonde gorge.

(Les noms islandais sont imprononçables pour nous latins!)

Nous terminerons notre journée à Skaftafell où nous trouvons une cabane pour la nuit.

Les hôtels en Islande sont hors de prix, nous avons donc prévu une tente au cas où nous ne trouverions pas d’hébergement dans nos prix.

Les campings sont très abordables, toujours bien équipés et d’une propreté irréprochable.

Il y a une variante avec les cabanes, souvent dans les campings. Elles proposent en général quatre à six couchages et on doit apporter notre sac de couchage.

Le seul resto du coin étant fermé, nous dînons avec nos provisions, la cabane étant équipée d’une kitchenette.

Une montagne d'exception: Herdubreid dans le centre de l'Islande.