Oman – Le Sultanat d’Oman

Le Sultanat d’OMAN.

J'aime le Sultanat d'Oman.

Retour en terre inconnue.

Nous connaissions déjà le Sultanat d’Oman de façon impromptue. Nous rentrions du Népal et notre vol, ayant du retard, nous a fait raté la correspondance pour Londres et passer 24 heures dans un hôtel proche de l’aéroport.

Nous avions pu visiter la Mosquée Muhammad Al-Amin proche de notre hôtel.

Sulatant d'Oman. la Mosquée Muhammad Al-Amin.

Cette année, nous allons de notre « plein grès » visiter ce pays. Nous louons un véhicule 4X4 à l’aéroport et partons directement vers Sour plus au sud. Un véhicule 4X4 n’est pas indispensable en Oman mais recommandé si vous souhaitez explorer les pistes de montagne, c’est bien plus confortable.

Notre véhicule, un Kia Sportage 2.4 4X4.

A savoir, rendre le véhicule propre sinon le loueur vous facturera son nettoyage ! (5 Rial)

Nous pensions que les Omanais étaient accros de leurs grosses voitures rutilantes, non ! Une loi interdit d’avoir un véhicule sale …

Mais ce sont tout de même des "fous" du volant, ils vont très vite et supportent mal qu'un véhicule "se traîne" devant eux !

Arrivée à Sour.

Nous arrivons à Sour en fin d’après-midi et profitons de cette fin de journée pour visiter les plages de la ville et assister au coucher de soleil.

Des enfants jouent au foot sur la plage, des pêcheurs tirent leur embarcation hors de l’eau. La plage est assez animée. Nous continuons notre balade jusqu’au coucher de soleil.

Sultanat d'Oman. Fin d'après-midi à Sour.

Le Wadi Shab.

Le lendemain, nous partons visiter le Wadi Shab.

Il faut s’acquitter d’un droit de passage, car le sentier débute de l’autre côté de la rivière et une barque permet d’y accéder.

Le Wadi Shab et ses eaux turquoises.

Le paysage est somptueux, voir ces bassins d’eau limpide, turquoise, côtoyer la montagne désertique est fascinant.

De nombreux touristes sont présents et certains se baignent.

Arrivés au fond du canyon, le sentier devient périlleux et des panneaux mettent en garde sur sa dangerosité. Nous n’irons pas au-delà.

Nous repassons par la côte avant de partir dans les hauteurs en empruntant une route dantesque.

En quelques kilomètres, nous passons du bord de mer à une altitude de près de 1 600 m et nous nous retrouvons dans les nuages.

Côte Nord-Est de Sour, Sultanat d'Oman.

Quelques villages sur notre route dans un paysage complètement désertique. Nous redescendons et allons boire un thé en bord de plage à Sour.

La côte au loin sous le soleil, mais nous sommes dans les nuages qui se créent au niveau de ce relief élevé de l'Hajar Oriental au nord-est de Sour.

Quelques villages dispersés sur notre route dans ce paysage complètement désertique. Malgré cette brume, la végétation est claircemée.

Nous redescendons et allons boire un thé en bord de plage à Sour.

Hajar oriental, côte nord-est de Sour. Sultanat d'Oman.

Le Wadi Tiwi.

Le lendemain nous partons visiter le Wadi Tiwi.

Nous le préfèrerons au Wadi Shab car moins touristique et d’un accès plus facile par la route.

Après s’être garé nous partons en randonnée, traversons un premier village dans une palmeraie.

Premier village du Wadi Tiwi. Canal d'irrigation. Sultanat d'Oman.

L’eau coule partout ce qui est très étonnant dans ce pays désertique.

Depuis des centaines d’années (1 500 ans), des canaux ont été construits pour acheminer l’eau des Wadi dans les vallées pour la culture des palmiers dattiers majoritairement.

 

C’est une véritable prouesse technique pour suivre les lignes de niveau en empruntant des aqueducs, des tunnels et construire des canaux sur plusieurs kilomètres.

Le résultat est la présence de très nombreuses oasis avec des palmeraies mais aussi des cultures d’arbres tropicaux comme les manguiers, papayers, bananiers en plus des agrumes.

 

Le palmiers dattiers est très représenté au Sultanat d'Oman. C'était une question de survie car les dattes peuvent se conserver jusqu'à deux années. Elles étaient stockées dans les forts permettant de tenir un siège sur une très longue période.

Le Wadi Tiwi est très beau, succession de palmeraies au milieu d’un paysage montagneux et désertique.

Parfois la rivière s’élargie et des piscines naturelles aux eaux turquoises tranchent avec la roche ocre qui les entoure.

Ce foisonnement de végétation, alors que quelques dizaines de mètres plus loin rien ne pousse, est surprenant.

Après 2 heures à parcourir cette vallée parsemée de nombreux villages, nous rentrons à Sour.

Petit bassin aux eaux turquoises dans le Wadi Tiwi non loin de Sour.

Nous visitons un peu la vieille ville et profitons de nouveau d’un joli coucher de soleil.

C’est notre dernière nuit à Sour. Demain nous quitterons Sour et la côte pour l’intérieur du pays.

Ayjah et le pont Khor al-Batah qui relie cette vieille ville à Sour.
Coucher de soleil sur Sour avec le pont Khor al-Batah la reliant à Ayjah.

Le Wadi Bani Khalid.

Le Wadi Bani Khalib très touristique.

Le Wadi Bani Khalid est très réputé mais aussi très touristique. Dès notre arrivée, nous remarquons que le parking est immense et déjà bien rempli !

Ce lieu est très prisé des omanais qui y viennent pique-niquer en famille. L’organisation est sans faille. Des porteurs attendent les touristes avec une brouette pour transporter tout le nécessaire au pique-nique vers le bord du Wadi.

Il y a vraiment beaucoup de monde ce qui nous gâche la visite.

Nous remonterons le Wadi jusqu’à ce que le sentier devienne trop périlleux pour progresser plus avant. Mais il y a vraiment trop de monde pour apprécier ce magnifique paysage de bassins aux eaux turquoise entourés de roches blanches.

Nous ne nous attardons pas et repartons pour Wahiba.

Wahiba Sands.

Dès que nous sortons de la montagne, nous traversons le désert de sable en direction du nord. Une magnifique route remonte vers le nord du pays.

Tout le long de notre périple omanais, nous observerons beaucoup de travaux. Nouvelles routes, grosses infrastructures touristiques.

Le Sultanat d’Oman est en pleine mutation économique et ceci grâce à ses ressources en pétrole et au dynamisme impulsé par le Sultan Qaboos bin Said al Said qui a sorti ce pays du moyen âge en renversant son père le 23 juillet 1970

Transition entre montagne et désert.

Arabian Oryx Camp.

l'Arabian Oryx Camp est en vue.

Après quelques heures de route, et un petit café pris dans un village, nous arrivons à l’Arabian Oryx Camp.

La piste que nous empruntons n'est que sable à perte de vue. Mais cette piste est très passante et nous ne nous ensablerons pas.

Nous aurons quelques difficultés au niveau du camp de tentes car le sable est très meuble. Notre guide local dégonflera les pneus pour que nous puissions garer la voiture plus facilement.

Nous avions réservé avant notre départ sur le Net.

A l’arrivée, nous observons un petit village de vacance perdu en plein désert avec de petits bungalows.

Ce n’est pas vraiment ce que nous espérions, mais le réceptionniste nous indique que notre camp se situe un peu plus loin et plus haut en haut des dunes que ce petit village et nous découvrons un ensemble de tentes disposées en cercle.

Le village d'Arabian Oryx camp.

Nous sommes ravis, c’est vraiment ce que nous recherchions et c’est même un peu trop luxueux.

La tente comporte une petite salle de bain séparée en plus d’une jolie « pièce » avec trois lits bien confortables, un frigo et même un canapé en extérieur devant la tente.

Une fois installés, nous allons boire un thé au restaurant en terrasse puis nous partons à la découverte du désert.

Arabian Oryx Camp, installation dans notre tente.
Arabian Oryx Camp, l'intérieur de notre tente très confortable.
Arabian Oryx Camp, intérieur de notre tente.
Arabian Oryx Camp, le restaurant du camp de tentes.

Des dunes de sable à perte de vue entrecoupées de vallée où on retrouve quelques villages aux maisons clairsemées. Nous passons le reste de l’après-midi à explorer ce désert, descendant et remontant de dune en dune jusqu’au coucher de soleil qui sera somptueux.

Les dunes entourant notre camp au loin sur la droite de cette photo.

Vraiment, nous vous recommandons ce camp perdu en plein désert, à échelle humaine avec un personnel très efficace et sympathique. Retenez, Arabian Oryx Camp !

Lever de soleil à Arabian Oryx Camp.

Nous nous levons à l’aube le lendemain pour profiter cette fois du lever de soleil tout aussi somptueux que le coucher.

Après une belle balade dans les dunes pour immortaliser cet instant magique, nous rejoignons les autres touristes au restaurant pour le petit déjeuner puis reprenons la voiture pour continuer notre périple vers le sud.

Lever de soleil dans le déser à Arabian Oryx Camp.

Les dunes blanches.

Plage au sud d'Oman.

Direction le sud à la recherche des dunes blanches.

Les routes principales sont belles et très bien entretenues, mais dès qu’on s’en écarte, nous empruntons des pistes et là les difficultés commencent car il n’y a en général pas de panneaux indicateurs ou bien ils sont en arabe.

Nous consultons la carte et le GPS mais difficile de trouver ces fameuses dunes au sable blanc immaculé.

Nous rencontrons un couple d'allemands tout aussi perdus que nous.

Nous rebroussons chemin pour prendre la route en direction de Salalah.

Le paysage change, du désert à perte de vue mais surtout complètement plat. Pas de relief à l'horizon, rien ne dépasse.

Nous décidons de prendre une petite piste qui se dirige vers la côte en espérant voir ces fameuses dunes blanches.

Route en direction de Salalah à la recherche des dunes blanches.
En direction de la côte, le paysage est plat !
Nous sommes avertis ! des dromadaires peuvent traverser la route (ou piste).
Une maman dromadaire et son petit.

Nous étions prévenus !

Nous avons ENFIN trouver ces fameuses et fabuleuses dunes de sable blanc immaculé.

Nous nous arrêtons pour une petite balade en plein soleil pour nous rapprocher de ces dunes et prendre quelques clichés. Ce ne sont peut être pas celles du guide, mais elles correspondent bien à la description qui en est faite.

Les dunes blanches d'Oman.

Une petite balade pour immortaliser ces fameuses dunes blanches.

Sous un soleil de plomb nous progressons en direction des dunes, le sol est jonché de coquillages, nous sommes proches de la mer. Des traces sur le sable, passage de dromadaires, petits rongeurs, canidés ....

Nous repartons pour la ville de Nizwa où nous resterons quelques jours pour visiter cette région.

Le trajet jusqu’à cette ville nous fera traverser une zone désertique extrêmement plate en empruntant une superbe route à quatre voies toute neuve. Nous arrivons à Nizwa en fin d’après-midi et trouvons notre hôtel pour nous y installer.

Et voilà les fameuses dunes blanches.

Nizwa.

Au départ de Nizwa, nous commençons par la visite du château de Jabrin suivit par le Fort de Bahla inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.

Ce dernier est vraiment splendide, bien restauré, une forteresse immense avec tout un dédale de couloirs, escaliers où il est facile de se perdre.

Le château de Jabrin.

Nous commençons nos visites par le château de Jabrin. Ce château bien restauré est aussi bien meublé, des meubles mais aussi des livres, poteries, objets artisanaux d'époque.

Fort de Bahla.

Extraordinaire fort de Bahla, immense et très bien restauré comme tous ceux que nous avons visités. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. A ses pieds, un village en ruine, un patrimoine qui disparaît.

Le village de Misfat.

Nous reprenons la route pour le village de Misfat que nous finissons par trouver. Difficile de trouver les routes ou villages sans panneaux indicateurs ou, quand ils sont présents, écrits en arabe. Mais nous y sommes parvenus !

Le village de Misfat et sa palmeraie à ses pieds.

Ce très joli village pittoresque, construit à flanc de montagne surplombe une belle palmeraie.

En cheminant dans le dédale de ruelles, nous débouchons sur la palmeraie. Mais il n’y a pas que des palmiers dattiers, nous retrouvons des manguiers, bananiers, papayers et des agrumes. Grâce à l’irrigation et le climat chaud, nombres d’espèces tropicales poussent ainsi en plein désert faisant la richesse de ces villages.

Le village de Misfat, oasis au milieu du désert omanais.
Le village de Misfat, grâce à l’irrigation des espèces tropicales prospèrent.

Le village est en pleine restauration et nombres de maisons deviendront des résidences touristiques dans un cadre calme et verdoyant.

Cela tranche avec les autres constructions que nous avons rencontrées durant notre périple. En effet, tout au long de notre voyage, nous verrons beaucoup de chantiers d’hôtels, de résidences touristiques assez imposantes et il s’en construit un peu partout.

Avant de repartir, nous nous arrêtons dans un petit restaurant local pour boire un thé en terrasse surplombant la palmeraie. Très agréable !

Le village de Misfat, des nombreuses maisons demeurent abandonnées mais beaucoup de restaurations
Le village de Misfat. Un café dans ce petit établissement qui propose restauration et hôtellerie. Beaucoup de restaurations pour accueillir de futurs visiteurs.

Le village d’Al Hamra.

Nous redescendons de Misfat et passons par le village d'Al Hamra.

Cet ancien village, l’un des plus anciens d’Oman, est situé au pied des monts Hajar et construit en briques de terre dans le style yéménite. Les bâtisses comportent deux à trois étages mais la majorité est en ruine, prête à s’effondrer. Dommage de perdre ce précieux patrimoine.

Mais il n’est pas dans la culture omanaise de restaurer les villages. Ils en construisent un nouveau un peu plus loin.

L'ancien village d'Al Hamra. Un patrimoine en disparition.
L'ancien village d'Al Hamra. Rare maison restaurée et habitée.
L'ancien village d'Al Hamra. Dédale de maisons abandonnées.
L'ancien village d'Al Hamra, beaucoup de construction sont en ruine.

Nous regagnons notre hôtel à Nizwa en fin d’après-midi.

Notre hôtel ne sert pas d’alcool dans son bar et nous décidons d’aller dans un autre un peu plus loin qui en sert.

La terrasse devant le bar est remplie de touristes occidentaux alors que dans le bar de nombreux omanais sirotent leur bière en costume traditionnel. Et oui ici, comme aux USA, il faut se cacher pour consommer un peu d’alcool !

Nous avons choisi un hôtel confortable car nous y restons quelques jours. C’est un hôtel moderne sans grand cachet avec restaurant, piscine, salle de musculation.

Le restaurant n’est pas génial, salle très ordinaire et bruyante, plats assez communs mais nous y verrons pas mal de locaux qui semblent apprécier cette ambiance occidentale.

Randonnée dans le Djebel Shams.

Au départ de Nizwa, nous allons dans le Djebel Shams pour une randonnée.

Le Djebel Shams est le point culminant du Sultanat d’Oman à 3009 m d’altitude. Il comporte un canyon, les gorges du Wadi Ghul, aux parois abruptes hautes par endroit de plus de 1000 m.

Au sommet sont installés des radars et donc interdit au public, c’est une zone militaire.

Randonnée dans le Djebel Shams. Départ du sentier.

C’est le sentier en balcon W6, qui va du village d’Al-Khateen à Sap Bani Khamis.

Nous effectuerons une très belle randonnée à flanc de falaise jusqu’au fond de ces gorges appelées le Grand Canyon d’Arabie.

En effet, le sentier longe des falaises vertigineuses et même s’il n’y a pas du tout de passages dangereux, il vaut mieux ne pas avoir le vertige. Mais on reste en sécurité sur ce beau sentier en balcon et la balade est très agréable jusqu’au village abandonné de Sap Bani Khamis.

Randonnée dans le Djebel Shams. Nous irons jusqu'au dessus de cette grande arche. Le sommet à 3009 m se situe au niveau des 2 petits points blancs (radars militaires).

Après cette belle randonnée, nous reprenons les pistes pour explorer ce massif montagneux et nous arrêterons pour un petit pique-nique en pleine nature.

Nous découvrirons quelques oasis avec des cultures maraîchères irriguées par un forage et sur le chemin du retour nous nous arrêterons pour voir l’ancien village de Ghul.

Nous essayerons de remonter le Wadi de Ghul mais la piste est vraiment impraticable pour notre petit 4X4 et nous renoncerons.

Nous rentrons à notre hôtel de Nizwa et retournerons boire une bonne bière fraîche avant le dîner.

L’ancien village de Ghul et les cultures maraîchères.

Le Djebel Akhdar.

Des pistes qui deviennent rapidement impraticables pour notre petit 4X4.

Au départ de Nizwa, nous partons explorer cette région montagneuse et désertique.

Ludo a planifié un itinéraire mais c’est parfois simple et clair sur une carte et beaucoup moins sur les routes et surtout les pistes que nous rencontrerons.

Nous empruntons une piste qui devient rapidement impraticable pour notre petit 4X4. Nous rebroussons chemin et repartons explorer d'autres pistes.

Nous nous dirigeons vers le Djebel Akhdar et passons un contrôle routier avant de gravir la route vers les sommets et hauts plateaux. Des militaires contrôlent notre véhicule pour être certains que nous avons bien quatre roues motrices et que le véhicule est pourvu d’un système de freinage autonome.

Nous saurons vite pourquoi car quelques centaines de mètres après le contrôle routier, la route commence à grimper de façon vertigineuse.

C’est une très belle route, toute neuve, pourvue de nombreuses voies de détresse pour ceux qui en descendent et on peut voir sur les parapets de grosses marques de véhicules qui l’ont percuté.

La route vertigineuse du Djebal Akhdar. Contrôle routier tout en bas.
Dans le Wadi Bani Habib, ce petit village abandonné. Dans le vallon en contre-bas, des cultures de noyers.

Le Dejebel Akhdar ou montagne verte, englobe à la fois la montagne elle-même et toutes les hautes terres situées à une altitude moyenne de  2000 m.

Nous commençons par visiter le Wadi Bani Habib sur le plateau inférieur. Belle balade au milieu des vergers de noyers et visite du village en ruine.

Nous repartons et grimpons sur le plateau supérieur, le plateau de Saiq où se situe la ville de Sayq et ses hôtels luxueux.

Un superbe point de vue nous permet de voir des cultures en terrasse, point fort du Sultanat d’Oman que d’arriver à cultiver en pleine zone désertique.

Le Djebel Akhdar à plus de 2000 m d'altitude. C'est un des vergers d'Oman.

 

Un cappuccino sur notre parcours puis nous repartons explorer cette splendide région.

Nous serons toujours bien accueillis en Oman, dans les restaurants, les bars, les hôtels. Ce fût une vraie surprise et un pur bonheur de rencontrer les omanais sur notre route.

 

Nous verrons beaucoup de vergers. A cette altitude, les températures sont plus clémentes et les cultures maraîchères et fruitières sont bien développées.

Après quelques beaux panoramas, nous redescendons et testons notre freinage assisté dans les pentes vertigineuses du retour.

Un cappuccino avant de reprendre la route.
Du haut du Djebel Akhdar, vue impressionnante sur la plaine en contre-bas.
Djebel Akhdar, la route vertigineuse du retour.

Arrivés dans la plaine, nous nous arrêtons à Birkat pour voir un ancien village abandonné comportant de nombreuses bâtisses de style yéménite.

Nous cheminons dans la palmeraie entourant ce vieux village et j’observe avec amusement les petits poissons qui essayent de remonter le courant dans les canaux aux eaux limpides.

Nous rentrons à notre hôtel à Nizwa.

Le village abandonné de Birkat au soleil couchant.
Village de Birkat. Un patrimoine en péril.

Sohar.

Aujourd’hui, nous remontons vers le nord-ouest pour la ville de Sohar. Là encore nous rencontrerons des difficultés sur notre itinéraire programmé car une des routes est coupée, en complète reconstruction.

Les crêtes déchiquetées du Djbel Misht.

Les tombes d’Al Ayn.

Nous commençons par les tombes d’Al Ayn.

Ce sont des monticules de pierres sèches aux formes arrondies alignés côte à côte sur la crête d’une colline. Avec le Djebel Misht déchiqueté en arrière-plan, la vue est sublime.

Ces tombeaux sont très anciens, bâtis entre 2000 et 3000 ans avant J.-C., ils rassemblent parfois plusieurs centaines de défunts par tombes et sont particulièrement bien conservés. Ces tombeaux, situés sur une ancienne route caravanière, sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les tombes d'Al Ayn inscrites à l'UNESCO.

Nous continuons la route en longeant le Djebel Misht.

Sur fond de montagne déchiquetée, un vieil homme dirige son troupeau de chèvres en conduisant son 4X4, étonnant.

Nous ne verrons pas de pauvreté au Sultanat d’Oman. L’essence est à environ 0,50 €/l ce qui nous fera faire de belles économies durant notre grand périple.

La restauration dans les grands hôtels est un peu élevée mais dans les restaurants locaux c’est vraiment peu onéreux. De même les petits hôtels sur notre parcours étaient vraiment bon marché.

Sur la piste, un joli dromadaire blanc en liberté. Les dromadaires se baladent souvent en plein désert seuls ou en petits groupes mais ils sont entravés au niveau des pattes avant par leur propriétaire, ce qui permet de les récupérer plus facilement. Celui-là se baladait tranquillement.

La mine de chrome.

Une mine de chrome dans le fond de ce magnifique paysage.

Au hasard de nos pérégrinations notre piste débouche sur un paysage splendide, plein de couleurs.

Au milieu des collines multicolores on trouve le terril d’une mine de chrome et la couleur verte de ces minéraux tranche avec le dégradé d’ocre qui l’environne.

Nous poursuivons vers Sohar et de nouveau de splendides paysages au soleil couchant. Des reliefs ocre sur fond de collines tourmentées, c’est un enchantement.

Sur notre route pour Sohar, ce magnifique coucher de soleil qui illumine le paysage désertique.

 

Le reste de la route jusqu’à Sohar sera beaucoup plus monotone et nous arriverons à notre hôtel la nuit tombée.

 

C’est un superbe hôtel que Ludo a réservé, assez luxueux, nous resterons deux jours. Bonne restauration et chambre spacieuse au calme proche de la plage.

Sohar beach hotel.

Colline de Zuha et Géotimes.

A la recherche du fumeur noir, la colline de Zuha.

Aujourd’hui nous partons à la découverte de curiosités géologiques.

En premier, nous recherchons la colline de Zuha qui correspond aux vestiges d’un « Fumeur noir ».

Qui n’a pas vu ces reportages à bord d’un sous-marin au beau milieu de l’atlantique filmant des cheminées qui crachent un liquide noir. Cela se passe au niveau de la faille médio-atlantique, là où les plaques africaines et sud-américaines se séparent (mais aussi les plaques eurasiatique et nord-américaine).

La colline de Zuha, vestiges de fumeurs noirs océaniques.

Du magma remonte par des failles lors de l’écartement des plaques tectoniques et l’eau de l’océan s’infiltre, atteint des zones très chaudes puis remonte et jaillit au niveau de ces cheminées en crachant un liquide très chargé en minéraux. L’eau refroidissant à l’embouchure de ces cheminées, certains minéraux précipitent car ils ne sont plus solubles.

Sur la colline de Zuha, on peut voir la différence avec les paysages qui l'entoure.

Ici, en Oman, ces fumeurs noirs sont apparus lors de la formation de la mer Téthis (océan primitif). Puis il y a eu la phase de fermeture de cette mer. Normalement la plaque océanique (de cette mer) s’enfonce sous la plaque continentale (où se trouve Oman) par un phénomène appelé subduction.

Mais ici la plaque océanique a glissé au-dessus de la plaque continentale charriant à la surface les formations qui normalement se trouvent à plusieurs milliers de mètres sous la surface de l’océan.

Ce phénomène est appelé obduction (dont l’inverse est la subduction).

Ici, en Oman, ces fumeurs noirs sont apparus lors de la formation de la mer Téthis (océan primitif). Puis il y a eu la phase de fermeture de cette mer.

Normalement la plaque océanique (de cette mer) s’enfonce sous la plaque continentale (où se trouve Oman) par un phénomène appelé subduction.

Mais ici la plaque océanique a glissé au-dessus de la plaque continentale charriant à la surface les formations qui normalement se trouvent à plusieurs milliers de mètres sous la surface de l’océan. Ce phénomène est appelé obduction (dont l’inverse est la subduction).

Sur la photo ci-contre, on peut voir les couches sédimentaires de cette anciennes mer.

Les couches sédimentaires de l'ancienne mer Téthis.

Et la colline de Zuha correspond aux vestiges d’un fumeur noir qui a été remonté des profondeurs océaniques et déposé à l’intérieur des terres sur le continent.

On retrouve en quantité des minéraux aux couleurs vives, se sont en général des sulfures métalliques plus au moins oxydés. On peut vraiment voir que cette petite colline est bien différente de celles qui l’entourent par les couleurs des roches qui la composent.

Je passe un bon moment à gravir et explorer cette petite merveille à la recherche de belles pierres.

A la recherche du Géotimes.

C’est grâce à deux articles qui indiquaient les coordonnées GPS que nous avons pu trouver cette petite colline perdue au milieu de nulle part.

Nous repartons à la recherche du « Géotimes » avec les coordonnées fournies par les articles.

Cette fois c’est un peu plus facile car cette formation se situe au bord d’une route et d’un petit Wadi.

Ce Géotimes correspond à de la lave qui s’est échappée des failles lors de la formation de la mer Téthis. La lave sortant au fond de l’océan se fige instantanément en formant des cylindres allongés enchevêtrés les uns sur les autres. C’est là encore ce phénomène exceptionnel d’obduction qui a fait remonter ces formations à la surface.

Géotimes, enchevêtrement de pilow-lava.

Bon, ces formations sont nettement moins belles visuellement que la colline de Zuha, mais je suis ravi d’avoir pu voir cela de mes yeux.

Si ces formations géologiques exceptionnelles vous intéressent, vous pouvez consulter les articles de ces deux passionnés.

Le blog d'André LAURENTI  et L'article de Christian NICOLLET

Ici, un pilow-lava fracturé perpendiculairement à sa longueur. On peut voir la cristallisation en étoile du basalte.
Géotimes. Après la formation de l'amas de pilow-lavs, du magma est remonté formant ces dykes parallèles de couleur claire.

Toute cette formation est un empilement de pilow-lava, du magma sortant de failles et se solidifiant au contact de l'eau et formant ces longs boudins.

En coupe, quand ils se cassent, on peut voir la cristallisation en étoile du basalte qui les constitue.

Ces formations peuvent être traversées par des dykes, c'est à dire du magma qui remonte des profondeurs, traverse ces couches de pilow-lava pour reformer ces mêmes formations quand il arrive au contact de l'eau de mer. Ces dykes sont les bandes claires qui traversent la formation de pilow-lava.

 

Nous continuons notre route en nous perdant dans un no man’s land où les pistes ne figurent pas sur les GPS puis nous trouvons enfin notre route et poursuivons à la recherche du Moho.

Vu qu’on ne le trouvera pas, cette fois le GPS nous donne des informations qui nous paraissent incohérentes, je ne détaillerais pas cette formation géologique issue elle aussi de l’obduction. Mais je vous donne rendez-vous dans deux ans car nous retournerons certainement dans ce paradis des géologues.

Nous continuerons notre route en rentrant à notre hôtel à Sohar.

Mascate.

Le château de Rustaq.

De Sohar à Mascate, nous longerons la côte mais ferons un détour pour visiter le château de Rustaq.

Nous sommes accueillis par le guide à l’entrée du monument, il nous donnera quelques éléments pour comprendre cette construction, elle aussi, très bien restaurée.

Une curiosité pour ce fort, dans le sous-sol se trouve un canal où coule de l’eau chaude qui était utilisée pratiquement à tous les niveaux du château grâce à différents puits d'accés.

La ville de Rustaq, ancienne capitale d’Oman est réputée pour ses sources chaudes qui alimentent aussi des bains publics.

Nous continuons nos visites en flânant pour découvrir les pistes au niveau des Wadi.

Village d'Istal.

Arrivée à Mascate.

Nous finirons par arriver à Mascate en fin d’après-midi et irons nous installer à l’hôtel avant de partir flâner sur la corniche qui longe le port.

Ludo a réservé un hôtel modeste mais très bien situé en centre-ville en bord de corniche de Mutrah.

La corniche de Mutrah est pleine de vie, quelques touristes mais aussi beaucoup d'omanais qui flânent, se prennent en photo et profitent de la fraîcheur de cette soirée en famille.

Mascate et ses alentours.

Nous commençons par une petite visite du Souk, de la corniche avec son port puis le palais du Sultan Qaboos ibn Saïde.

Nous consacrerons notre dernière journée à Mascate à visiter les alentours de cette capitale très étendue.

Nous irons tout d’abord en bord de mer voir les omanais à la plage puis explorerons les nombreuses nouvelles constructions, des résidences, des quartiers  situés sur des collines désertiques en bord de mer.

Mosquée en bordure de côte à Mascate.

Nous passons pas une plage où quelques omanais profitant du bord de mer. Etant dans un pays chaud et par tradition les omanais sont pudiques et ne dévoilent pas grand chose de leur corps, nous sommes un peu étonnés de voir les femmes en habit traditionnel noir tandis que les hommes sont beaucoup décontractés. Mais cela n'empêche pas les femmes de jouer au badminton.

Du coup, ils utilisent de grande tentures pour se protéger des rayons ardents du soleil et rester à l'ombre.

Seuls quelques touristes sont en maillots de bain, dévoilant leur corps. Les omanais sont connus pour leur tolérance, leur accueil et hospitalité.

Qaboos Ibn Saïd al-Saïd

Les vacances se terminent, après quelques achats au souk et d'autres balades dans la vieille ville de Mascate, nous partons rendre le véhicule à l'aéroport et revenons à notre hôtel en taxi.

Nous serons vraiment séduits par ce pays, ses habitants et ses paysages fantastiques. Le tourisme est en plein essor au Sultanat d'Oman, nombreux chantiers de construction de complexes touristiques, routes à 4 ou 6 voies traversant le pays de toute part. Il faut y retourner avant qu'il ne soit transformé par une activité touristique intensive. Nous projetons d'y retourner avant deux ans.

Quelques semaines après notre retour, nous apprenons le décès de ce Sultan si singulier.

«Le gentleman du Golfe» s’en est allé. À 79 ans Qabous Ibn Saïd al-Saïd est mort vendredi 10 janvier 2020 à Mascate.

Malgré son autoritarisme, dirigeant une monarchie absolue interdisant les partis politiques, ce sultan a su faire évoluer son pays, tirer parti de ses richesses et en faire profiter sa population. C'est grâce à lui que le Sultanat d'Oman a pu sortir du moyen age, donnant des droits aux femmes et il a activement participer à de nombreuses négociations au moyen-orient par ses qualités de tolérance.

Souhaitons que son successeur prolonge le chemin qu'il a tracé.

Sa Majesté, le Sultan Qaboos Bin Said.
la civilisation omanaise, vivait et continue de vivre dans l'approche de la tolérance, de la modération et de la coexistence civilisée.

En deux semaines, nous aurons bien visité ce pays. Les wadis, les paysages désertiques, les petits villages perdus dans la montagne ou au fond des vallée, les villes ...

C'est aussi un paradis pour les géologies avec des formations uniques sur la planète qu'il faut savoir découvrir.

Notre parcours en Oman.

Voici donc le tracé de nos pérégrinations en Oman, plus de 3000 km dont certaines pistes assez difficiles, mais un pur bonheur.

Nous y sommes allés fin novembre, début décembre, période où la température est idéale (25° à 30°c).

Malgré quelques orages, nous n'aurons pas eu de problème de crue subite dans les wadis, phénomène qu'il faut avoir à l'esprit constamment car pouvant être dramatique. Observer le ciel régulièrement et prévoir de pouvoir monter se mettre hors du lit du wadi.

Prévoir de bonnes réserves d'eau lors des balades car c'est une chaleur sèche et on se déshydrate très facilement. Lors de déplacements en 4X4 dans les zones désertiques, prévoir suffisamment d'eau et des vivres pour 3 à 4 jours si vous tomber en panne et restez bloqués. Vous pouvez aussi prévoir un petit compresseur portatif pour regonfler vos roues. En effet pour ne pas s'ensabler dans le désert de sable, il faut dégonfler les pneus, mais il faut ensuite les regonfler pour poursuivre votre voyage et il n'y a pas toujours une station de gonflage à proximité.

Le change des euros en Rial omanais (OMR) n'est pas en notre faveur et le coût est assez élevé dans les hôtels et restaurants touristiques mais très abordable dans les villages ou les restaurants locaux et c'est toujours un plaisir de prendre un repas dans un petit village où nous sommes en contact directe avec la population et l'accueil est toujours chaleureux.

 

Vous pouvez aussi lire l'article consacré à la Jordanie où nous avons visité les splendeurs de Pétra et le Wadi Rum.

Je dédis ce voyage à mon professeur de science, Denise Benguigui, qui a su me passionner pour la géologie quand j'étais en 5ème au lycée. Ses cours sur le terrain étaient fascinants tout comme sa personne était généreuse. C'était ma patiente mais aussi une grande dame qui m'a profondément marqué durant ma scolarité et qui aura toujours une petite place dans mon cœur.

Merci Denise.