Turquie, Istanbul.
Istanbul, entre Asie et Europe.
Nous profitons de l'ouverture d'un vol direct de Marseille vers Istanbul pour nous envoler vers cette destination. Ludo a réservé un hôtel dans la vieille ville, au pied de la tour Galata. Nous sommes bien placés pour toutes nos visites et là encore la gomme des baskets sera mise à rude épreuve.
Nous profiterons de ce séjour pour visiter les principaux monuments de la ville, faire une petite navigation sur le Bosphore et prendre le temps de flâner et voir évoluer les Stambouliotes dans leur ville et en soiré. Nous sommes en mai 2018.
Istanbul, situation géographique.
La Turquie, est un pays transcontinental situé aux confins de l'Asie et de l'Europe. Elle a des frontières avec la Grèce et la Bulgarie à l'ouest-nord-ouest, la Géorgie et l'Arménie à l'est-nord-est, l'Azerbaïdjan et l'Iran à l'est, l'Irak et la Syrie à l'est-sud-est. Les détroits du Bosphore (à l'est-nord-est) et des Dardanelles (à l'ouest-sud-ouest) relient respectivement cette mer à la mer Noire et à la Méditerranée.
Istanbul, appelé officiellement ainsi à partir de 1930 et auparavant Byzance et Constantinople, est la plus grande ville et métropole de Turquie. Quatre zones historiques de la ville sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985. Istanbul, située en bordure de la mer de Marmara et de part et d’autre du détroit du Bosphore — donc à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie — Istanbul est généralement considérée comme porte d'entrée de l'Europe parce que la ville historique est située sur la rive occidentale du détroit. Sa situation sur le détroit du Bosphore, qui relie la mer Noire et la mer de Marmara en même temps qu'il sépare l’Asie et l’Europe, donne à la ville une importance géopolitique assez élevée.
Nous visiterons essentiellement la vieille ville située sur la partie occidentale du détroit du Bosphore.
De notre hôtel, au pied de la tour Galata, nous pourrons nous déplacer facilement à pied pour nos principales visites ainsi qu'aller au restaurant et rentrer le soir.
Traversant la Corne d'Or, nous avons accès aux principales mosquées d'Istanbul.
Nous partons pour notre première visite de la journée, la Mosquée Sainte Sophie qui est encore un musée. Il y a assez peu de queue et nous entrons rapidement.
La Mosquée Sainte Sophie.
La Mosquée Sainte-Sophie est une ancienne église devenue mosquée, située dans l'ancienne Constantinople sur le côté ouest du Bosphore.
À l'origine basilique chrétienne, elle est construite au IVe siècle, puis reconstruite bien plus grande au VIe siècle sous l'empereur byzantin Justinien, où elle acquiert sa forme actuelle.
Elle est le plus important monument de l'architecture byzantine et demeure l'une des plus prestigieuses églises de la chrétienté jusqu'au XVe siècle. Après la prise de Constantinople par les armées ottomanes en 1453, elle est convertie en mosquée sous le sultan Mehmet II, statut qu'elle conserve jusqu'à la fin de l'empire ottoman.
En 1934, elle perd son statut de lieu de culte pour devenir un musée, sur décision de Mustafa Kemal Atatürk, devenant l'un des musées les plus visités de la république de Turquie. Puis le 10 juillet 2020, un décret du Conseil d'État turc décide sa réouverture au culte musulman comme mosquée.
Sainte-Sophie est située sur une esplanade à la mesure de la gloire de l'ancienne Byzance, qui fait partie des zones historiques d'Istanbul inscrites en 1985 au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sur le site de Sainte-Sophie se trouvait une église commandée par l'empereur Constantin en 325. Elle fut érigée sur une colline surplombant la mer de Marmara. L'édifice fut alors incendié lors d'une émeute en 404. Il fut reconstruit en 415 par l'empereur Théodose II.
Un siècle plus tard, elle subit une nouvelle fois le même sort funeste, en janvier 532 pendant la sédition Nika. En février 532, l'empereur Justinien prit la décision de la reconstruire, cette fois beaucoup plus grande et majestueuse que les deux précédentes.
Des tremblements de terre, en août 553 et le 14 décembre 557, causèrent des fissures sur le dôme principal et la demi-coupole de l'abside. Le 7 mai 558, un nouveau séisme provoqua la destruction totale du dôme central, qui s'écroula sur l'ambon, l'autel et le ciborium, les détruisant entièrement.
La reconstruction donna à l'église sa forme définitive, qui remonte donc au milieu du VIe siècle.
Au cours du sac de Constantinople, en 1204, durant la quatrième croisade, l'église fut pillée par les croisés. L'église subit deux séismes en 1231 et 1237.
Au cours des siècles, l'église fut décorée de riches mosaïques. La totalité des voûtes et coupoles et certains murs étaient couverts de mosaïques à fond d'or. Elles figuraient la Vierge Marie, Jésus, les saints, des anges, ou bien des empereurs et impératrices, ou encore des motifs végétaux et géométriques dans un style purement décoratif. La crise iconoclaste dans les années 726 à 843 voit la destruction de la quasi-totalité des mosaïques de la période primitive dans les églises de Constantinople, dont Sainte-Sophie.
Après la période iconoclaste, une quantité de mosaïques et autres décors figuratifs sont ajoutés dans la seconde moitié du IXe siècle, notamment une célèbre image du Christ dans la coupole centrale ou encore des scènes de l'Évangile dans les galeries. Les plus anciennes mosaïques figuratives aujourd'hui visibles dans la basilique sont celles de l'abside.
À la suite de la conversion du bâtiment en mosquée, en 1453, bon nombre des mosaïques sont recouvertes de plâtre. (Wikipédia)
La Citerne Basilique.
La Citerne Basilique est une gigantesque citerne souterraine de Constantinople, la capitale de l'Empire byzantin. Elle est située à l'ouest de la Mosquée Sainte-Sophie. Elle fut construite par l'empereur Justinien.
La Citerne Basilique mesure 138 × 64,6 m, et sa capacité est estimée à 78 000 m3, ce qui en fait la plus grande citerne de ce type à Constantinople.
Sa paroi externe est un mur de briques de 4 m d'épaisseur et recouvert d'un enduit hydrofuge. L'espace intérieur est subdivisé par 12 rangées de 28 colonnes en marbre 8 m de haut, soit un total de 336 colonnes.
L'alimentation en eau de la ville se faisait principalement par les aqueducs, dont celui de Valens. La plupart des citernes furent construites lors des quatre premiers siècles suivant la refondation de la ville par Constantin, entre le IVe siècle et le VIIe siècle pour subvenir aux besoins en eau d'une population urbaine en forte croissance : la consommation quotidienne d'eau de la capitale était peut-être de 10 000 m3. Parmi les gros consommateurs d'eau figuraient les quelque 40 établissements thermaux de la capitale, à proximité desquels on trouvait souvent une citerne, de même que pour les églises et les monastères.
La mosquée bleue ou mosquée Sultanahmet.
La mosquée bleue, mosquée du sultan Ahmet ou mosquée Sultanahmet est connue pour les céramiques à dominante bleue qui ornent les murs intérieurs. Elle fut construite entre 1609 et 1616, sous le règne du sultan Ahmet Ier. Elle fut un point de départ du pèlerinage à La Mecque et a le privilège de comporter six minarets.
À ses niveaux inférieurs et à chaque quai, l'intérieur de la mosquée est bordé de plus de 20 000 carreaux de céramique artisanale, fait à Iznik dans plus de cinquante modèles différents. Les carreaux aux niveaux inférieurs sont de conception traditionnelle, tandis qu'au niveau de la galerie leur design devient flamboyant avec des images de fleurs, de fruits et de cyprès.
Les niveaux supérieurs de l'intérieur sont dominés par la peinture bleue, mais de mauvaise qualité.
Plus de 200 vitraux avec des motifs complexes laissent passer la lumière naturelle, aujourd'hui aidée par des lustres. Les décorations comprennent des versets du Coran.
Navigation sur le Bosphore.
Au matin, pour allons vers le port de commerce pour emprunter une navette qui parcoure le Bosphore. Quoi de mieux pour effectuer une petite croisière sur cette voie d'eau qui sépare l'Asie et l'Europe.
Le bateau part et nous passons en vue de la tour Galata en face de notre hôtel. Puis une succession de palais, monuments et ponts. En plus des monuments, nous voyons les villas luxueuses qui bordent le Bosphore, apparemment les beaux quartiers sont ici. Un petit aller-retour pour profiter du beau temps et de tous ces monuments.
Moment de calme et de romantisme.
Le Pera Palace Hôtel.
Un détour pour aller voir le Pera Palace Hôtel où descendait Hercule Poirot dans les romans d’Agatha Christie. Il fut construit en 1892 par la compagnie des wagons-lits pour les passagers de l’Orient-Express. C’est bien sûr un Palace 5 étoiles ! Il est considéré comme le plus vieil hôtel européen de Turquie.
Il figure parmi les endroits légendaires de l'hôtellerie de luxe.
Il comporte 115 chambres sur 6 étages dont 6 suites, certainement une occupée par le célèbre Hercule Poirot mais aussi par Agatha Christie elle-même.
Le Grand Bazar.
Le Grand bazar d’Istanbul est l'un des plus grands et des plus anciens marchés du monde. Il compte 65 rues intérieures, près de 4000 boutiques et a une surface totale de 30 700 m2.
Situé le long de 65 rues intérieures auxquelles on accède par 21 portes dont 4 portes principales, il est occupé par 3 600 boutiques.
Il se trouve en plein centre de la ville entre les mosquées Nuruosmaniye et Bayezid II dans le district de Fatih.
La partie la plus ancienne date de 1455 et a été construite en bois sur ordre de Mehmed II, à l'emplacement d'un ancien marché. Au XVe siècle sous Soliman le Magnifique, il a été considérablement élargi. Il a été restauré et partiellement reconstruit, à la suite d'un tremblement de terre en 1894. Il fut ravagé plusieurs fois par des incendies, dont le dernier est survenu en 1954, détruisant la moitié du bâtiment. Comme tous les bazars, il est organisé par quartiers regroupant chacun un certain type d’artisanat : bijoux, tapis, textiles, mosaïques, argenterie…
Balade dans les vieux quartiers.
Nous nous promenons dans la vieille ville et visitons les mosquées Nusretiye, Nuruosmaniye, Fatih et les anciennes habitations en bois qui ont résister aux séismes et incendies. Manifestation devant la mosquée Fatih, il y a la police, nous ne nous attardons pas … La ville est très agréable, les gens sont tranquilles.
Nous visitons l'église des Saints-Serge-et-Bacchus, ancienne église grecque orthodoxe de Constantinople, convertie sous l'empire ottoman en une mosquée connue aujourd'hui sous le nom de Petite Hagia Sophia.
Passage par la Mosquée Sokollu Mehmet Pacha (Eminönü), mosquée impériale ottomane située dans le quartier fatih. Son mihrab est totalement entouré de faïence, alors que son minbar est recouvert d'un toit conique du même matériau, chose unique à Istanbul.
Quatre fragments de la pierre noire sont enchâssés dans les murs intérieurs de la mosquée : au-dessus de la porte, dans un carreau de faïence, au sommet du mihrab et au sommet du minbar.
La Mosquée Süleymaniye du sultan Soliman le Magnifique.
La mosquée Süleymaniye, mosquée impériale ottomane, conçue par l'architecte Sinan pour le sultan Soliman le Magnifique et construite de 1550 à 1557.
Ses proportions harmonieuses, 70 m de long sur 61 m de large, 138 fenêtres, dôme en cascade de 27,5 m de diamètre et de 47,75 m de hauteur depuis le sol jusqu'à la clé de voûte, percé de 32 fenêtres, supporté sur les côtés par des demi-coupoles.
La mosquée est dotée d'un parvis à portiques couronnés de 28 dômes supportés par 24 colonnes monolithes antiques. Au centre de la cour se trouve une fontaine d'ablutions.
La silhouette de la Süleymaniye, avec ses quatre minarets effilés cerclés de dix balcons, domine la ligne d’horizon de la rive méridionale de la Corne d'Or.
Fin du séjour stambouliote.
Ce voyage en mai 2018 nous a permis de découvrir Istanbul, ville finalement très occidentale comme nous avons pu le constater lors de nos virées nocturnes dans les quartiers animés.
La jeunesse était très présente et autant de garçons que de filles dans ces ruelles commerçantes où il y avait de nombreux restaurants.
La vieille ville par est vraiment riche par les très nombreux monuments, mosquées que nous avons visités. Nous gardons un magnifique souvenir de ce séjour.