Ouzbékistan – De Boukhara à Samarcande

Route de Boukhara à Samarcande.

Le Caravansérail de Rabat-i-Malik.

Nous quittons Boukhara en compagnie de Wali notre chauffeur. Sur la route, nous visitons la Caravansérail de Rabat-i-Malik avec son réservoir d'eau de Sardoba. Autant il ne reste pas grand chose du caravansérail, autant le réservoir d'eau de Sardoba est vraiment très impressionnant, grand, une voûte immense en pierres sèches, magnifique.

Puis nous continuons en direction de Nourata avant de rejoindre le lac Aydarkoul puis le village d'Hayat.

La galerie ci-contre présente le réservoir d'eau de Sardoba (XVe siècle) et les ruines du caravansérail de Rabat-i-Malik (XIe siècle) dont seules les les fondations surélevées subsistent (Les archéologues ont pour habitudes de surélever les fondations des sites historiques ).

Nourata.

Nourata est connue pour sa source d'eau, considérée comme sacrée par les musulmans (ainsi que les poissons), et pour les ruines d'une forteresse construite par l'armée d'Alexandre le Grand.

La source sacrée Tchachma est encore aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour les musulmans. L’endroit tire sa renommée de la source qui serait apparue à un endroit où Ali, le gendre du prophète Mahomet, aurait frappé le sol avec un bâton. Une autre légende dit que cette source aurait jaillie suite à la chute d’une météorite qui creusa le puits d’où l’eau sortit. Enfin, une autre légende dit que des nomades errant dans le désert à la recherche d’un puits auraient vu un rayon de lumière qu’ils suivirent et qui les amena à cette source.

Le complexe comprend la source, un puits, une mosquée du XVIe siècle, dite Panjvakhta (cinq prières), construite sous le règne d’Abdullah Khan II, une mosquée dite Tchil Ustun (quarante colonnes), du XIVe siècle, construite au niveau de la source. Le dôme, de 16 m de diamètre, est un des plus grands d’Asie centrale. Des poissons, considérés comme sacrés, nagent dans les différents canaux où coule l’eau de la source à 19°c été comme hivers. L’eau thermale a de bonnes propriétés pour la santé et de nombreux poissons proches des truites y nagent.

J'en profite pour visiter un Hammam. Déjà qu'à l'extérieur la chaleur est très forte, je ne vous raconte pas dans le Hammam, étouffant !!!

Nous avons effectué ces visites à Nourata avec notre guide anglophone Shakhlo Hasanova très sympathique. Elle est Free-lance, vous pouvez la contacter par WhatsApp (+998 90 087 70 74) ou e-mail: hasanovashakhlo@gmail.com 

Lac Aydarkoul.

Le lac Aydar est un énorme bassin artificiel situé dans une dépression saline au sud-est du désert de Kyzylkoum (au nord-est de l’Ouzbékistan). Avec les lacs Arnasay et Tuzkan, il appartient au système lacustre Aydar-Arnasay, dont la superficie totale atteint les 4 000 km² (il mesure environ 250 km de longueur sur 8 à 35 km de largeur).

C’est le deuxième plus vaste plan d’eau d’Asie centrale, après la mer d’Aral. Il est alimenté par le fleuve Syr Darya dont une partie des eaux est détournée lors des crues. C’est un sanctuaire pour les oiseaux qui trouvent dans le lac de nombreux poissons.

Nous poursuivons notre route et arrivons sur les bords du Lac Aydarkoul. Il était prévu que nous campions sous des yourtes, mais finalement nous irons dans un bungalow. Un petit tour sur les berges pour une petite baignade, soirée tranquille avec un repas en compagnie de Wali, notre chauffeur. Sous ses airs bourrus, il est adorable, attentionné, toujours prêts à nous rendre service. Nous aurons très chaud la nuit car la clim de notre bungalow est en panne. Le lendemain, après le petit-déjeuner, nous reprenons la route pour aller dans les montagnes. Nous traversons les plaines arides en rencontrant chameaux, moutons et chèvres. On se demande ce qu'ils peuvent bien brouter, l'herbe sèche ...

Nous repartons le lendemain après un bon petit déjeuner. Honnêtement, ce n’est pas le meilleur moment de notre périple mais nous aurions regretté de n’être pas allé visiter ce lac.

Le village Hayat.

Nous partons dans les montagnes et arrivons à Hayat, un petit village en altitude (900 m). Accueillis par des habitant, nous nous installons et profitons de la fraîcheur au bord d'un ruisseau.

Quel contraste entre la chaleur et l'aridité autour du lac Aydarkoul et ce petit oasis de verdure à Hayat. Vraiment l'eau fait tout !

Nous irons faire une petite balade autour du village avant le déjeuner, puis dans l'après-midi, un guide local nous emmènera à la recherche des mouflons dans la montagne. Nous en verrons, surtout des femelles avec leurs petits. Nous continuons pour un joli point de vue à 1000 m. On peut distinguer au loin le las Aydarkoul dans la brume.

Retour au village où nous sommes choyés par la famille qui nous sollicite pour des boissons, gâteaux et les enfants jouent avec nous en parlant un peu en anglais.

Nous rencontrons un autre groupe de français et discutons avec leur guide francophone pour un prochain voyage en Asie Centrale.

Le soir nous dînons tous ensemble autour d'un barbecue et on nous propose de la vodka en plus du thé. Les ouzbeks ont beau être musulmans, ils ont encore la culture russe quand le pays faisait parti de l'URSS et la vodka est restée dans les traditions. L'ambiance se détend ...

Après cette parenthèse en altitude et à la fraîcheur, nous repartons le lendemain en compagnie de Wali pour Samarcande. Nous retrouvons la plaine désertique et la chaleur.

On ne peut par dire que les routes soient bonnes en Ouzbékistan, bien souvent défoncées, de nombreux travaux, nous mettrons un certain temps pour atteindre Samarcande.

Lac Aydarkoul, Village Hayat, Samarcande.