France – Le Mont Saint Michel, merveille de l’occident.

Escapade au Mont Saint Michel.

Ouf le dé-confinement ! Enfin nous allons pouvons partir à plus de 10 km de notre domicile. Nous faisons donc le projet un peu fou de partir visiter le Mont Saint Michel en Normandie pour ce weekend prolongé de la Pentecôte. Notre première étape nous mène jusqu’à Paris où nous logerons chez un ami et le lendemain, samedi, direction la Normandie. Je ne retracerai pas l'histoire millénaire du Mont dans cet article, juste nos impressions de voyages et de redécouverte de ce lieu mythique.

Les moutons broutant dans les prés salés entourant le Mont St Michel.

Nous arrivons en fin d’après-midi en vue du Mont Saint Michel et avant d'aller nous installer à l'hôtel, nous décidons de parcourir les bords de la baie à la recherche de beaux points de vue pour quelques photos.

Nous ferons nos premiers clichés de la route qui mène aux parkings. Il y a du monde et le Mont s’offre à nous dans toute sa splendeur. Les moutons des prés salés sont présents et posent devant le monument.

Nous appréhendons la météo dont les prévisions ne sont pas vraiment favorables, mais pour le moment il ne pleut pas.

En bordure de la baie, le Mont St Michel se détache sur fond de nuages.

Nous partons un peu plus loin là où les touristes ne s’aventurent pas. Le ciel est incertain mais pas de pluie. Nous rencontrons une promeneuse qui nous indique un beau point de vue sur le Mont en bordure de la baie.

Nous traversons les prés salés en direction du bord de la baie. Notre promeneuse nous dira que ces près sont fauchés pour nourrir les moutons durant l’hiver. Mais elle s'inquiète de l’affaissement des rives certainement dû aux nouveaux aménagements ayant pour but de désensabler la baie.

C'est la pluie qui débute qui nous chassera des bords de la baie. Nous regagnons notre voiture un peu trempé. Inquiétude !

Je redécouvre le Mont après 35 ans. Il est toujours aussi magique, majestueux et mystérieux perdu dans cette immense baie.

Les bagages déposés, nous nous précipitons pour voir cette splendeur de l'extérieur.
Vue sur la baie de notre chambre aux Terrasses de Poulard.

Nous avons réservé aux Terrasses Poulard, petit hôtel pratiquement à l’entrée du village.

Notre chambre donne directement sur la baie, la vue est imprenable et magnifique. Petite chambre très correcte.

Dé-confinement mais pas fin du couvre-feu de 21 heures. Le port du masque est toujours obligatoire et à 18 heures toutes les boutiques du Mont ferment les unes après les autres. Les restaurants sont fermés ainsi que les bars et terrasses.

Seuls quelques restaurants pour les pensionnaires des hôtels restent ouverts et servent un repas le soir à partir de 19h30 pour pouvoir rentrer à l'hôtel avant le couvre-feu.

Nous demandons si les contrôles sont fréquents mais personne ne se mouille pour nous inciter à partir explorer la nuit tombée les rues du Mont. Nous braverons tout de même cette interdiction car nous nous retrouvons seuls dans les ruelles, portant bien notre masque et nous ne rencontrerons pas de gendarmes pendant notre exploration.

La nouvelle passerelle d’accès au Mont permettant la circulation de l'eau dans la baie.
Le barrage sur le Couesnon pour chasser les sédiments qui ensablent la baie. L'eau est lâchée 6 heures après la pleine mer.

Les travaux d'aménagement de l'accès au Mont permettent de rétablir le côté maritime au monument. Une nouvelle passerelle d'accès où l'eau peut circuler au-dessous et le barrage sur le Couesnan qui s'ouvre six heures après la pleine mer libérant un flux chassant les sédiments qui avec les années avaient envahirent le fond de la baie.

Lors de ma première venue (environ 35 ans) une digue arrivait directement au Mont et desservait un parking. Aujourd'hui, les parkings sont sur le continent et des navettes permettent d'arriver au Mont en marchant un peu. La passerelle est aérienne et discrète et les parkings assez éloignés pour ne pas polluer la vue. Aménagements très réussis. Seul point négatif, les navettes auraient pu être électriques et pas au diesel.

Avant de s'aventurer à l'intérieur du Mont, vu qu'il fait relativement beau, nous en profitons pour voir l'extérieur des remparts. Nous sommes à marée haute et une partie de la baie est submergée.

Mais il reste assez de marge pour s'aventurer autour et profiter cette architecture extraordinaire.

Nous découvrons une petite chapelle au bord de l'eau, la chapelle Saint Aubert.

Nous nous aventurerons jusqu'à la tour Gabriel avant de partir explorer l'intérieur du Mont.

Les gargouilles de la tour Gabriel et Saint Michel au sommet du Mont qui veille sur les pèlerins. Et Ludo trop heureux de pouvoir s'échapper pour un week-end prolongé qui plus est avec du beau temps. Que demander de plus !

Les près salés et la Merveille.

Lors de notre arrivée, nous sommes passés par l'office du tourisme pour réserver nos place pour la visite de l'abbaye le lendemain. Nous y voilà ! Nous gravissons les escaliers pour nous présenter à l'entrée. La visite commence et nous ne sommes vraiment pas très nombreux. C'est peut être le côté positif de cette pandémie Covid, encore peu de touristes et nous parcourrerons les différentes salles pratiquement seuls.

La visite commence par l'église abbatiale et la nef romane. Puis nous sortons sur la terrasse pour poursuivre la visite. Nous reviendrons par la suite pour mieux profiter de la splendeur du Chœur gothique de l'église abbatiale. C'est le sommet du Mont, le lieu le plus élevé visitable et c'est vraiment magnifique, grandiose.

Vue exceptionnelle sur la baie avec l'ombre portée du Mont sur le sable. Vraiment nous réussissons car il fait relativement beau.

Nous forçons un peu le pas pour être seuls lors de cette visite et pouvoir faire tranquillement des photos. Nous continuons en passant par le cloître.

Depuis la terrasse de l'abbaye, l'ombre portée du Mont sur la baie.

Dans les abbayes, c'est très souvent mon lieu préféré. La quiétude mêlée à une architecture d'une finesse extraordinaire et s'y ajoute toujours un jardin plus ou moins élaboré.

Ici le cloître a une vue imprenable sur la baie et j'imagine les moines déambulant dans le silence pour certains, en pleine contemplation pour d'autres, et discutant à voix feutrée entre eux pour certains.

C'est un lieu magique d'une grande quiétude, mystique. En observant de plus près les colonnes je m’aperçois qu'elles sont en granit, pierre très dure et difficile à tailler et je suis émerveillé par leur finesse.

Nous poursuivons notre visite par le réfectoire des moines puis descendons d'un niveau pour la salle des hôtes avec sa double cheminée.

Dans la première on imagine les moines mangeant en silence tout en écoutant les textes sacrés, dans la seconde on peut imaginer de grands banquets avec des hôtes joyeux dans une ambiance festive.

Mais ces lieux n'ont pas toujours été consacrés à la spiritualité. Au 19e siècle, le Mont saint Michel est transformé en prison avec mise en place du treuil et cage d'écureuil.

La Crypte des Gros-Piliers sur laquelle repose le chœur de l'église.

Nous poursuivons notre visite en passant par le treuil avec sa cage d'écureuil puis nous passons dans la crypte des gros piliers.

Le treuil a été installé au 19e siècle alors que le Mont a été transformé en prison pour monter les charges lourdes.

La crypte des gros piliers a pour fonction de soutenir le chœur de l'église au-dessus effondré en 1421. L'histoire du Mont Saint Michel est très longue (mille ans !) et pleine de constructions, reconstructions, modifications. Je ne ferais pas ici ce récit que vous pouvez trouver facilement sur Internet. (Je vous propose la page sur Wikipédia très détaillée)

Promenoir et son prolongement vers l'est.
Scriptorium ou Salle des Chevaliers.

Pour cause de COVID, la visite doit se faire dans un sens et pas de retour en arrière possible. Mais nous avons pris un peu d'avance en début de visite et arrivés presque à la fin de du parcours nous ferons demi-tour pour revoir les salles du début de parcours en évitant les guides qui nous diraient de continuer dans le bon sens.

Nous arrivons donc dans le promenoir suivit du scriptorium ou salle des chevaliers. Fin du parcours de notre visite et sortie sans passer par la zone "commerciale"

Fin de la visite et sortie sur ce petit jardin.
Saint Michel terrassant le Dragon.

Nous voilà au terme de notre séjour au Mont Saint Michel. Ce monument est vraiment extraordinaire, il est inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et accueille chaque année plus d'un million et demi de visiteurs.

Avec la crise du COVID, nous avons eu la chance de le visiter sans qu'il y est une foule trop dense contrairement à ma précédente visite il y a de nombreuses années.

Notre rêve d'y passer deux nuits a aussi été réalisé et c'est vraiment agréable de pouvoir explorer ces lieux une fois que les visiteurs sont repartis le soir venu, et avant qu'ils n'arrivent le matin.

Certes l'aspect mercantile est très présent et c'est un peu dommage que les magasins proposent autant d'objet de pacotille (certainement fabriqués en Chine !)

Le revers de la crise est que les restaurants étaient fermés sauf ceux qui accueillaient les clients des hôtels.

Le lundi de la Pentecôte aura été consacré à notre retour dans le sud, dix heures de trajet mais de beaux souvenirs en tête et le plaisir d'être enfin sorti de notre ville.

Vue de la place du Barrage.
Vue de la place du Barrage.

Enfin, les travaux d'aménagement du Couesnon, qui permettent de rétablir le côté maritime du mont, sont très réussis. Le site est de nouveau bien mis en valeur sans cet immense parking qui le défigurait. La passerelle est discrète et d'une très jolie configuration et permet la circulation de l'eau pour chasser les sédiments qui envahissaient la baie.

On peut voir sur la photo ci-contre (Wikimedia-Commons) tout l'espace que prenait l'ancien parking, très visible avec les zones pour voitures, bus et l'immense espace pour les camping-cars ainsi que la route d'accès. Une grosse verrue devant une merveille !

Ce fût un week-end très réussi 🙂

Ancien parking du Mont Saint Michel (crédit: Wikimédia commons).