Ouzbékistan – Mer d’Aral

Mer d'Aral, Moynak.

République du Karakalpakstan.

La Mer d'Aral en Ouzbékistan.

Moynak.

Arrivés à Tashkent en Ouzbèkistan, nous prenons un vol le lendemain pour Noukous, ville de la république du Karakalpakstan, territoire autonome de l'Ouzbékistan. Puis, le lendemain, partons en 4X4 avec un guide pour Moynak qui était au bord de la mer d'Aral.

Moynaq était un port du sud de la mer d'Aral, doté d'une économie active liée à la pêche et à la mise en conserve du poisson.

Suivant les ordres de Lénine, les pêcheurs de Moynaq jouèrent un grand rôle dans la lutte contre la famine russe de 1921-1922. Des milliers de tonnes de poissons furent envoyées en URSS pour nourrir la population. Un guide nous dira qu'ils ont "presque vider" la mer d'Aral de ses poissons tellement la pêche fut intensive.

Aujourd'hui, Moynaq est l'un des témoins de la catastrophe environnementale que subit la région en raison du retrait de la mer d'Aral, qui se trouve à quelque 35 km au nord et n'est plus visible à l'horizon depuis l'ancien port. Un « cimetière de bateaux », comprenant une dizaine de carcasses rouillées, et un petit musée attestent de l'ampleur de la catastrophe actuelle et de la richesse passée. La vidéo du Musée est très intéressante.

La mer d'Aral est un lac d'eau salée d'Asie centrale occupant la partie basse de la dépression touranienne ou aralo-caspienne au milieu d'espaces désertiques. Elle est partagée entre le Kazakhstan au nord et l'Ouzbékistan au sud. Elle tire son nom du mot kazakh Aral qui signifie « île » en référence aux milliers d'îles qui la couvraient.

Dans les années 1960, la mer d'Aral, encore alimentée par les puissants fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, formait la quatrième plus vaste étendue lacustre du monde, avec une superficie de 66 458 km2. En 2000, cette superficie était divisée par deux. Cet assèchement, dû au détournement des deux fleuves pour produire du coton en masse, est une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle. En août 2005 s'est achevée la construction de la digue de Kokaral qui sépare la petite partie nord de la mer d'Aral au Kazakhstan, la Petite mer d'Aral, du reste de la dépression, la préservant ainsi de l'assèchement. Depuis lors, la partie sud initialement appelée Grande Aral ne reçoit presque plus d'eau de surface. En grande partie asséchée, elle est généralement divisée en trois lacs principaux : un profond bassin occidental, parfois relié à un bassin oriental peu profond et souvent à sec, et le petit lac de Barsakelmes.

Six pays se partagent le bassin de la mer d’Aral : Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Turkménistan et Afghanistan. Alimenté par deux affluents principaux, l’Amou-Daria et le Syr-Daria, le bassin versant de ce lac d’eau salée compte 17 752 glaciers pour une superficie d’environ 1 549 000 km2.

L'ancien port de Moynak avec les épaves de bateau de pêche.

Les rives de la mer d'Aral étaient variées malgré leur caractère désertique.

La rive orientale était caractérisée par son relief sablonneux  et une série de longues baies étroites parsemées d'îlots.

Elle s'opposait ainsi au littoral occidental, d'un profil rectiligne, dominé par de hautes falaises (190 m pour les plus élevées) battues par les flots.

La rive septentrionale correspondait à la limite sud du plateau argilo-sableux de Tourgaï, s'élevant jusqu'à 178 m au-dessus du rivage et découpé de baies profondes.

Entre ses diverses parties, au nord-est et au sud, les vastes deltas du Syr-Daria et de l'Amou-Daria, prenaient l'aspect de vastes espaces plans qui progressaient rapidement grâce au déversement abondant des eaux limoneuses.

Les eaux de la mer d'Aral se caractérisaient par une grande limpidité et un bleu intense, elles étaient peu salées (10 à 11 ‰ de taux de salinité moyen, 14 ‰ au sud-est).

Leur température suivait le rythme des saisons en raison de la faible profondeur. L'été, elles pouvaient atteindre 26°C à 27°C en surface (mais seulement 1°C à 3°C dans les fonds de la côte occidentale). L'hiver, les températures étant négatives, la mer était entièrement prise par les glaces, parfois jusqu'au début du mois de mai.

Les précipitations sont faibles dans cette région au climat aride (entre 130 et 140 mm/an en moyenne), l'évaporation est très élevée (de l'ordre de 1000 mm/an) mais l'apport des deux grands fleuves tributaires permettait à la mer d'équilibrer son bilan hydrologique.

Le niveau des eaux a beaucoup varié au cours de l'histoire. Jusqu'au XVIe siècle, la mer d'Aral était reliée à la mer Caspienne par l'intermédiaire de l'Ouzboï et son niveau d'eau baissait car son principal fleuve tributaire, l'Amou-Daria, empruntant le lit de cet ancien cours d'eau, aujourd'hui à sec,  et allait déverser la majeure partie de ses eaux dans cette grande mer intérieure qu'est la Caspienne.

Le cours de l'Amou-Daria fut détourné voilà 400 ans (par les khans de Khiva car le fleuve charriait des sables aurifères) et ses eaux rejoignirent la mer d'Aral dont le niveau s'éleva. Une nouvelle baisse fut enregistrée entre 1850 et 1880, mais les eaux remontèrent de 3 m entre cette dernière date et 1960.

Dès 1918, les autorités de l’URSS procédèrent au détournement de ses principaux affluents « afin d’irriguer des zones désertiques de l’Ouzbékistan pour y implanter des rizières et des champs de coton. »

Le coton a un intérêt stratégique en plus de sa qualité de fibre textile. En effet, le coton est de la cellulose permettant la fabrication de la Nitro-cellulose, explosif. Mais l'huile extraite des graines de coton permet aussi la fabrication d'explosif ce qui aurait motiver l'augmentation de la production de cette plante.

Au début des années 1960, les économistes soviétiques décidèrent d’intensifier la culture du coton en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria furent privés d'une partie de leurs eaux pour irriguer les cultures par plusieurs canaux dont celui de Karakoum. Ainsi à partir de 1960, entre 20 et 60 km3 d'eau douce furent détournés chaque année.

Le manque d'apport en eau assécha alors peu à peu la mer dont le niveau baissait de 20 à 60 cm par an. Depuis 1971, une partie des eaux de l'Amou-Daria est orientée vers le Darjalyk, un ancien bras du fleuve menant vers le bassin du Sary Kamysh, un lac asséché qui a été ainsi reconstitué et plus récemment vers le lac de l'âge d'or.

La séparation entre la Petite mer au nord et la Grande mer au sud date de 1989. L'évolution a d'abord laissé présager la disparition totale de la seconde à l'horizon 2025, avant que des travaux d'aménagement ne soient opérés. En 2007, on constate que le niveau de la Petite mer d'Aral a remonté spectaculairement, plus vite que ne l'espéraient les experts chargés du dossier et la pêche a repris depuis 2006.

Peter Zavialov décèlerait un lien entre la hausse de la mer Caspienne et l’abaissement de la mer d’Aral. Pour Chilo, académicien russe, ce sont les fonds des mers (Caspienne et Aral) qui seraient très friables... et un historien Bunyatov démontre que ce lac aurait déjà agonisé quatre fois au cours des siècles. Allant dans ce sens, des analyses contradictoires sur la mort programmée pour 2025 de la mer d’Aral ont été publiées récemment.

Plusieurs guides nous ont aussi relaté que les essais nucléaires souterrains de l'URSS, sur une petite île de la mer d'Aral, avaient entraîné des fissures dans le sous-sol et que l'eau de la mer d'Aral se seraient écoulées dans la mer Caspienne située plus bas par infiltration. Information non confirmée.

Les quantités gigantesques de pesticides qui, jadis, étaient charriées par les deux fleuves tributaires de la mer et se sont déposées au fond du bassin de l’Aral ainsi que le sel laissé par les eaux se retirant, se sont retrouvées, au fur et à mesure que l’évaporation progressait, à l’air libre en raison des vents violents. Ils ont provoqué une forte hausse du taux de mortalité infantile (parmi les plus élevés du monde aujourd'hui), une augmentation du nombre des cancers et des cas d’anémies, ainsi que le développement d'autres maladies respiratoires directement reliés à l’exposition à des produits chimiques, phénomènes confirmés par des études de l’Organisation mondiale de la santé. (Sources Wikipédia)

Un de nos guide nous a relaté une tempête de sel, les vents violents soulevant sel et sable pour le déposer, tel de la neige, sur toute une région de l'Ouzbékistan.

Nous continuerons notre route en direction du plateau d'Oustyurt pour rejoindre un camp de yourtes.

Le Plateau d'Oustyurt.

Nous quittons Moynak pour cheminer plusieurs heures en 4X4 sur l'ancien fond de la Mer d'Aral.

Nous arrivons sur le haut plateau d'Oustyrut qui domine la Mer d'Aral que nous voyons au loin. Le chemin est long et heureusement que nous bénéficions de la clim dans la voiture car il fait très très chaud !

Nous traversons un champ gazier où nous verrons de nombreux derricks et tête de puits de gaz. Mais l'Ouzbékistan doit importer du gaz Russe car ses réserves sont épuisées en partie. Un projet avec le Kirghizstan permettrait de relancer la prospection.

Puis la piste monte jusqu'au plateau d'Oustyrut pour une vue époustouflante sur les rivages de la Mer d'Aral avec le camp de yourtes en contre-bas que l'on doit rejoindre pour la nuit.

Mais avant d'y aller, nous descendons jusqu'au rivage pour une baignade.

Baignade dans la mer d'Aral.

Après des heures de piste, nous descendons vers les rivages de la Mer d'Aral.

Elle est bleu et un peu trouble et les premiers mètres ne sont pas très engageants car les pieds s'enfoncent dans une argile collante, visqueuse et noire. Je persévère malgré le dégoût et l'argile fait place à du sable plus agréable à fouler.

L'eau est très salé, elle brûle la langue et on flotte très bien, un peu moins que dans la Mer Morte. La salinité actuelle serait de 160‰ contre 35‰ pour le Pacifique et 39‰ en Méditerranée et 300‰ pour la mer Morte. Avec une telle salinité, toutes les espèces de poissons ont disparurent, même les raies introduites, ne subsiste que le plancton. L'eau est chaude, baignade agréable, rafraîchissante.

Après cette belle baignade, nous remontons pour nous installer dans une yourte du camp.

Camp de yourtes.

Après une bonne douche, nous nous installons dans une yourte. Il fait très chaud et nous allons nous désaltérer sur le bord du plateau en admirant la mer d'Aral.

Puis nous passons à table où nous dégustons notre premier Plov. Ce plat à bas de riz pilaf, de carottes jaunes, pois chiche et viande de mouton est un plat des nomades Ouzbeks. Il est parfumé avec du cumin. C'est très bon. Le repas traditionnel se compose d'entrée avec des crudités, tomates, concombres, aubergines et poivrons frits.

Puis généralement il y a une soupe et le plat principal qui est un Plov ce soir. Des fruits en dessert ou des pâtisseries orientales assez sucrées mais succulentes.

Le soleil se couche lors de la fin du repas, occasion de faire quelques clichés et de gravir la colline surplombant le camp.

L'Ouzbékistan est un pays à majorité musulmane mais nous n'aurons pas trop de difficulté pour trouver de la bière. D'ailleurs au cours du voyage, on nous sollicitera plusieurs fois pour trinquer avec un verre de Vodka. La présence des russes des années durant a laissé quelques coutumes persistantes.

Étant face à l'Est, nous nous levons très tôt pour assister au lever de soleil. Moment magique où le disque solaire apparaît peu à peu au dessus de l'horizon, une renaissance dans ce désert hostile.

Puis nous attendons que tout le monde se lève pour prendre notre petit déjeuner. Dans cette attente, je me couvre car ce matin il fait plutôt frais.

Puis nous reprenons notre route et remontons sur le plateau d'Oustyurt.

Le Caravansérail de Kurgancha Kala.

Nous atteignons les ruines du Xe siècle du caravansérail de Kurgancha Kala, forteresse sur la route de la soie. C'était le quatrième plus important dans le désert d'Aralkum. Il ne reste plus grand chose de ce complexe commercial. C'était aussi la cité du Royaume de Khorezm où les habitants étaient sédentaires.

Nous continuons sur le plateau d'Oustyurt.

Le Village de Kubla-Oustyurt.

Le 4X4 s'arrête sur une piste d'atterrissage adjacente à un petit village. Nous partons explorer les rues désertes bordées de maisons le plus souvent en mauvais état mais aux jardins bien entretenus. En bordures, deux chameaux nous regardent passer.

Dans les cours des maisons nous voyons d'antiques motos parfois équipées de side-car. Des enfants jouent dans les cours, quelques adultes passent, on ne peut pas dire qu'il y ai beaucoup d'agitations mais vu la chaleur torride, nous comprenons que nous sommes les seuls fous à s'aventurer à l'extérieur.

Ce village date de l'époque soviétique. Apparu lors de la construction du gazoduc principal. Jusque dans les années 1990, il s'appelait Komsomolsk-on-Ustyurt .

Nous en profitons pour acheter de l'eau fraîches et des biscuits, puis nous repartons.

Le Village abandonné d'Ourga.

Les rives du lac Sudochye et les ruines du village d'Urga.

Urga est un village de pêcheurs sur les rives du lac Sudochye, partie de l'ancienne mer d'Aral.

Le lac Sudochye, peu profond,  est connu pour ses îles recouvertes de roseaux, ses hautes falaises  colorées et ses oiseaux sauvages.

Le lac Sudochye était autrefois le plus grand réservoir du delta de l'Amou Darya au Karakalpakstan, ayant été alimenté par une grande rivière et relié à la mer d'Aral par un canal. Pourtant, après que la mer d'Aral se  soit en grande partie asséchée au milieu du XXe siècle, le lac et la mer se sont séparés d'environ 150 kilomètres, et le lac Sudochye s'est progressivement divisée en plusieurs plans d'eau plus petits.

Le village de pêcheurs d'Urga était un des premiers établissements russes du Khorezm, fondé par des cosaques fugitifs. Urga a été déserté en 1971, lorsque les quelques pêcheurs restants ont été contraints d'abandonner la ville en raison d'une pénurie de poisson à la suite de la catastrophe de la mer d'Aral.

En 2008, le lac Sudochye a obtenu le statut de zone importante pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité, car il est situé sur le trajet des oiseaux de Sibérie et de la toundra arctique.

Nous continuons notre piste et arrivons à Noukous en fin d'après-midi.

Noukous.

Le Musée Savitskiy, le Louvre des Steppes.

À Noukous, nous retrouvons l’hôtel Jipek Joly de notre arrivée et sa charmante propriétaire. Franchement, si vous devez séjourner à Noukous, je vous recommande chaudement cet hôtel.

Le lendemain nous allons au Musée des Beaux-Arts de Savitskiy, surnommé « le Louvres des Steppes ». Nous découvrirons une riche collection des tableaux de l’avant-garde et post-avant-garde soviétique rassemblée par Igor Savitskiy.

Malgré le risque d’être dénoncé comme anticommuniste, il a réussi à sauver plus de 50.000 œuvres d’artistes réprimés durant la période stalinienne. Le Musée possède aussi un important fonds d’artisanat Karakalpak et d’antiquités de Khorezm.

Je vous propose une toute petite sélection parmi les œuvres qui m'ont marqué.

Puis notre chauffeur est venu nous prendre à l'hôtel pour nous conduire à Khiva.

Ouzbékistan, Tachkent.

Tachkent.
Ouzbékistan.

L'Ouzbékistan.

Tachkent.

La Madrassa Barak-Khan.

Après un vol Marseille - Istanboul puis Istanboul - Tachkent, nous sommes accueillis à l'aéroport et conduit à notre hôtel pour nous reposer et finir notre nuit, en effet nous sommes arrivés à 1h00. Au matin, nous retrouvons Komil, notre guide francophone pour des visites dans cette capitale.

Nous commençons par la madrassa Bark Khan réalisée au cours du XVIe siècle à partir de bâtiments construits à différentes époques. Elle comprend également 35 cellules et deux mausolées. Belles coupoles ainsi que majoliques et mosaïques.

Puis nous partons prendre le métro.

(Les commentaires sont inspirés de différents articles, notamment Wikipédia)

Le Métro de Tachkent.

Le métro de Tachkent a été construit à partir de 1973. Neuf stations ont pu ouvrir le 6 novembre 1977, ce fut la première ouverture de métro en Asie Centrale.

Le métro de Tachkent est décoré avec des matériaux nobles, aucune station ne se ressemble. Plusieurs techniques artistiques sont utilisées, comme le bas-relief ou la mosaïque.

Beaucoup de stations, dont les noms avaient une référence communiste ou russe, ont été renommées après l'indépendance en 1991. Les décors à motifs évoquant le passé soviétique ont été également démantelés et remplacés.

Construit après le tremblement de terre qui avait ravagé la ville en 1966, le tunnel du métro de Tachkent est conçu selon des normes antisismiques. Il peut également servir d'abri nucléaire.

En effet, il est très profond !

Le Musée des Arts appliqués.

Le musée des Arts appliqués a été créé en 1937, à l'époque soviétique. Le musée a été installé dans l'ancienne demeure de Polovtsev, un diplomate russe du XIXe siècle.

Attiré par l'architecture et l'art d'Ouzbékistan, celui-ci avait fait appel à de nombreux maîtres des principaux centres artistiques de l'Ouzbékistan (Tachkent, Samarcande, Boukhara, Khiva et Ferghana) pour lui construire le palais de ses rêves. Malheureusement pour lui, il fut muté ailleurs avant l'achèvement de la construction.

La résidence utilise de nombreuses techniques artistiques ouzbèkes et musulmanes, comme les poteaux en bois sculptés et même un mihrab dans la salle de réception, qui n'a qu'une vocation décorative puisqu'il n'est pas tourné vers La Mecque.

Des annexes ont été construites par la suite, après la reconversion des lieux en musée dès 1937.

Très belle galerie de peintures, miniatures, ainsi que des objets artisanaux.

Opéra de Tachkent.

L'église Orthodoxe.

Nous passons devant l'Opéra de Tachkent puis poursuivons jusqu'à l'église Orthodoxe.

Nous quittons Komil puis notre chauffeur nous conduit à l'aéroport domestique pour prendre le vol pour Noukous où nous visiterons la mer d'Aral.

Si vous avez besoin d'un guide pour visiter l'Ouzbékistan, nous vous recommandons Komil, parfaitement francophone sans aucun accent et très professionnel, connaissant très bien son pays.

Contact: Komil ERMATOV Guide francophone en Ouzbékistan.

Cambodge – Lac Tonlé Sap – Phnom Penh.

Lac Tonlé sap

Le Cambodge.

Le lac Tonlé Sap.

Carte du Cambodge.

Nous quittons Siem Reap pour Kampong Khleang sur les bords du lac Tonlé Sap.

Ce lac est la plus grande réserve d'eau douce d'Asie du Sud-Est et un site de première importance du point de vue écologique, reconnu en tant que réserve de biosphère par l'Unesco en 1997. Le lac occupe une dépression créée par la contrainte géologique causée par la collision du sous-continent indien et de l'Asie.

C'est aussi un système hydraulique unique au monde. Le lac est relié au Mékong par la rivière Tonlé Sap. Selon la saison, elle coule du lac vers le Mékong ou du Mékong vers le lac. Lors de la crue du Mékong, le lac servant ainsi de déversoir au trop-plein des eaux en période de hautes eaux et de réservoir en période de basses eaux.

Ce lac est donc une protection naturelle, agissant comme une vanne de sûreté, quoique parfois insuffisante, contre les inondations du Mékong. On estime que la surface du lac peut alors atteindre 16 000 km2 et sa profondeur 14 mètres, alors qu'en saison sèche, la profondeur est de 1 à 2 mètres pour une superficie de 3000 km2. En volume, cela représente une multiplication par un facteur 70 et par 10 pour le niveau du Lac. C'est pourquoi les habitations bordant le lac sont soit sur pilotis, soit flottantes.

Lors des crues, rizières et forêts sont inondées ce qui fournit un habitat propice pour les alevins des poissons. On compte plus de 300 espèces de poissons et plus de 100 variétés d’oiseaux aquatiques. De plus les crues apportent des sédiments qui enrichissent les sols inondés et favorisent les cultures.

Le lac Tonlé Sap constitue une ressource commerciale importante. Il fournit plus de la moitié du poisson consommé au Cambodge. Il y a plus de 3 millions d'habitants autour du lac.

Ceci a des conséquences en terme de pollution des eaux mais aussi sur la rarefaction de la ressource par la surpêche.

Arrivés à Kampong Khleang, nous embarquons sur un bateau pour notre séjour sur le lac Tonlé Sap.

Nous faisons d'abord un balade sur le canal central jusqu'à voir le lac lui-même. Mais il y a trop de vent pour cette embarcation précaire et nous ferons demi-tour pour regagner le village et la maison qui doit nous accueillir.

C'est un maison sur pilotis avec une immense terrasse. Un petit coin a été aménagé en chambre et nous nous reposerons sur la terrasse dans des hamacs.

Le va et vient incessant des bateaux à moteur sur le canal nous inquiète pour la nuit, mais vers 22 heures la circulation ralentit nettement et je n'aurai pas de problème pour dormir. Nous passons cette fin d'après-midi à nous reposer dans les hamacs puis prenons un petit apéro avant de passer à table. Notre hôte nous a concocté de bons petits plats, la cuisine cambodgienne étant délicieuse, un régal.

Balade sur les rives du lac Tonlé Sap.

Avant d'aller dans notre maison d'hôte, nous effectuons une petite balade en bateau.

Nous empruntons un canal qui débouche sur le lac lui même mais nous ne pourrons pas naviguer un peu au large car il y a du vent et le bateau n'est pas assez stable.

Nous envoyons les bosquets d'arbustes les "pieds" dans l'eau. C'est dans ce milieu protégé des prédateurs que les poissons pondent et les alevins se développent.

Nous passons devant des maisons flottantes qui se déplacent en fonction du niveau du lac. Nous sommes à environ un mois du maximum de la crue et le lac est déjà descendu d'un peu plus d'un mètre. Nous passons devant un marché au poissons, un fumoir et des maisons sur pilotis où les habitants nous saluent à notre passage. Les barques utilisées sont fines et plates avec un moteur hors-bord dont l'échappement a été enlevé pour gagner en puissance. Mais du coup ils sont excessivement bruillants !

Lac Tonlé Sap au coucher du soleil.

Après une nuit paisible, je serais réveillé par le passage d'une barque devant la maison d'hôte, mais il n'est pas très tôt. Petit déjeuner puis après quelques photos nous disons au-revoir à nos hôtes et reprenons le bateau pour Kampong Khleang.

Auparavant, nous faisons quelques photos des enfants autour de la maison d'hôte puis sur le chemin du retour vers l'embarcadère de l'immense Bouddha qui protège le village.

Nous reprenons la route en direction de Phnom Penh où nous arriverons dans l'après-midi. Sur la route, un arrêt pour visiter le site archéologique de Sambor Prei kuk.

Phnom Penh.

Vishnu couché.

Palais Royal.

Nous arrivons à Phnom Penh et nous nous installons à notre hôtel. Nous disons au-revoir à Bun Song et à notre chauffeur qui repartent vers Siem Reap. Nous passons le reste de l'après-midi à flaner dans les rues de Phnom Penh.

Le lendemain, nous sommes accueillis par Borin, notre guide sur Phnom Penh. Nous commençons nos visites par le Palais Royal en passant par le mémorial de Norodom Sihanouk.

Le Palais Royal a été construit en 1860 après que le Roi Norodom Ier eut déménagé la capitale royale d'Oudong à Phnom Penh au milieu du XIXe siècle. Il se situe au confluent de trois grands fleuves, le Mékong, La rivière Tonlé Sap et le Bassac. Le palais couvre une superficie de 174 870 m2.

Le palais royal est un bon exemple d'architecture khmère avec son mur défensif, salle du trône, temple du Bouddha d’Émeraude, stupas, des flèches imposantes et des peintures murales.

Musée National.

Visite du Musée National où sont exposés tous les chef-d'œuvres de l'architecture Khmer vues lors des visites des temples d'Angkor et Sambor Prei Kuk. Je retrouve le statue du roi Lépreux et d'autres vues dans des temples angkoriens et pré-angkoriens.

Énormément de pièces sont exposées et Borin nous laisse déambuler dans les allées entre deux explications pour apprécier les œuvres et faire des photos. Une salle de classe sort du musée et les élèves se prêtent aux photos que nous faisons d'eux. Sourires, bienveillance, j'adore l'Asie ! Puis nous partons visiter le Wat Phnom, la "montagne Cosmique".

Wat Phnom.

Le Wat Phnom, de son vrai nom Wat Phnom Daun Penh est une des plus anciennes pagodes bouddhistes de Phnom Penh, bien que le bâtiment actuel ne date que de 1926.

La légende raconte que Madame Penh, trouva quatre statues de Bouddha dans le tronc d'un arbre échoué sur les rives du Mékong. Elle voulu placer ces statues de Bouddha dans un temple et que ce temple soit en hauteur. Mais la plaine de Phnom Penh est plate ! Donc une colline est construite puis on édifie un temple pour ces statues. Phnom veut dire colline et donc Phnom Penh est la colline de Madame Penh. On offre à sa statue des cosmétiques (rouge à lèvre, parfum ...) d'où le rouge à lèvre qui déborde un peu !

Quand nous visitons le Wat Phnom, c'est jour de fête et de très nombreux pèlerins viennent offrir nourriture, fleurs, encens. Il y a foule.

Visite du vieux Phnom Penh.

Nous partons en cyclo-pousse visiter les vieux quartiers coloniaux de Phnom Penh. Borin nous explique que lorsque les cambodgien ont commencer à revenir dans Phnom Penh, le gouvernement leur a attribuer des parcelles, des surfaces habitables dans d'anciens bâtiments comme des églises.

On verra donc une ancienne églises investie et partagées en plusieurs petits appartements directement construits dans l'édifice. Il en résulte un dédale de ruelles étroites et tortueuses. Peu de bâtiments ont été restaurés mais nous verrons certains comme la poste, anciennes villa encore debout.

Le Musée du génocide.

Borin nous amène au Musée du génocide. Avant de commencer les visites, Borin nous donne des explications la voix chargée d'émotions car il a personnellement vécu cette sombre histoire du Cambodge étant enfant. Il a pu survivre et en réchapper. Cette visite est bouleversante et on réalise l'horreur de ce qui c'est déroulé dans ces lieux. Le mode de vie des prisonniers, leur détention pire que des bêtes, les techniques de tortures, les fosses communes ... Nous en ressortons silencieux, atterrés par tant de souffrances, de cruauté et de morts.

Tuol Sleng était un lycée transformé en prison, la S-21, par le régime des Khmers rouges dans les années 1970. Il y avait 196 prisons dans tout le pays. Quelques 18 000 personnes sont passées dans ces bâtiments et sont morts. Hommes, femmes, enfants.

On estime à environ 3 millions de morts pendant le régime des Khmers rouges mais cette estimation est délicate car on ne connaissait pas vraiment la démographie lors de ces événements.

Couroupita guianensis.

Ainsi ce termine notre voyage au Cambodge. Nous profiterons de notre dernière soirée pour explorer encore un peu Phnom Penh, les vieux quartiers et les nouveaux avec ces buildings qui s'élèvent un peu partout dans la ville. Nous trouvons un petit resto coincé entre les immeubles pour notre dernier repas.

Lors de ce voyage au Laos et Cambodge, nous avons retrouvé la quiétude, les sourires, la bienveillance et la douceur de l'Asie.

Cambodge – Siem Reap, les temples d’Angkor.

Cambodge.

Le Cambodge.

Siem Reap.

Carte du Cambodge.

Nous continuons notre voyage en Asie en partant de Luang Prabang au Laos pour Siem Reap au Cambodge.

Ce voyage a été préparé et conçu avec l'agence Asie Online avec laquelle nous voyageons en Asie depuis plusieurs années. Cette agence propose des visites hors des sentiers battus et surtout de pouvoir adapter notre parcours en fonction de ce que nous souhaitons visiter.

Arrivés à notre hôtel, nous constatons qu'il est assez loin du centre ville. Nous contactons l'agence qui nous changera d'hôtel le lendemain. C'est cette réactivité qui fait la force de cette agence toujours très à l'écoute de ses clients.

Le lendemain, nous sommes accueilli par Bun Song notre guide pour cette partie du Cambodge et nous commençons nos visites.

Arrivés à Siem Reap, nous sommes pris en charge par notre chauffeur qui nous conduit à notre hôtel.

Après notre installation, nous partons à pied explorer la ville.

Nous passons devant le Grand Hôtel d'Angkor célèbre grace à Hercule Poirot et Agatha Christie. Il est bien décoré et illuminé pour les fêtes de fin d'année.

Puis nous allons voir un temple et entendons qu'une cérémonie s'y déroule. Nous serons invités à y participer, on nous fait de la place pour nous installé. Même si nous ne comprenons pas trop le but de cette cérémonie, nous constatons la ferveur des participants. Un petit tour dans la pagode (enceinte avec des temples) et passons devant le quartier d'habitations des moines. Un jeune moine étudie avec des chiens à ses pieds.

Sur la place du musée national d'Angkor, un arbre est plein de roussettes, chauve-souris frugivores.

Nous partons vers le marché, toujours aussi coloré et animé. Un régal pour les yeux et des interrogations sur certains produits, est-ce que ça se mange ... Nous terminons nos visites par un apéro au FCC, très bel immeuble colonial français style Art Nouveau.

Le lendemain matin Bun Song nous accueille à l'hôtel et nous prenons la route vers les sites archéologiques pour commencer nos visites. Tous les sites sont inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO et de nombreux pays ont participer aux fouilles et à la reconstruction des temples.

Les Temples d'Angkor.

Le Temple Banteay Srei.

Banteay Srey qui signifie la citadelle des femmes ou de la fortune, c'est un temple hindouiste entièrement dédié à la divinité Shiva. 

Ce temple a été construit au Xe siècle dans du grès rose sous le règne de Jayavarman V.

Avec l’arrivée des archéologues de l’Ecole Française d’Extrême-Orient, le temple fut rapidement dégagé en 1924 pour sa restauration puis fortement restauré entre 2010 et 2016 par l’équipe de l’Université de Genève et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.

Occupant une petite superficie, le temple Banteay Srey s’étend seulement sur environ 45 000 m². Comme tous les autres temples angkoriens, Banteay Srey est entouré par des douves et des murs d’enceinte de brique et de latérite. Il dispose ainsi de trois enceintes qui abritent chacune différentes constructions.

Le Temple Ta Prohm.

Le temple de Ta Prohm fut construit entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle sous le règne du dernier grand roi de l'empire khmer Jayavarman VII adepte du bouddhisme mahāyāna.

L'architecture du Ta Prohm est de type complexe monastique, temple à un seul niveau par opposition aux temples-montagne comme sont le Baphûon ou le Bayon.

Ta Prohm est dédié à Prajnaparamita, nom bouddhique de la mère du souverain Jayavarman VII. A partir du XIIIe siècle, tout comme le Bayon, il comporte des tours en pierres symbolisant des visages monumentaux du bouddha de la compassion. Autrefois connu sous le nom du vieux Brahma, le temple Ta Prohm, également nommé Rajavihara qui signifie le monastère du roi. Rendu célèbre par le film Tomb Raider. L’Ecole française de l’Extrême-Orient décida de le laissé en état avec ses décorations pittoresques. Néanmoins, de nombreux travaux furent accomplis afin d’immobiliser les ruines, permettre un meilleur accès aux visiteurs et maintenir l’aspect original du temple.

Les arbres qui envahissent les temples sont des Tetrameles nudiflora ou faux fromager. Ils poussent de façon continue et on ne peut pas les dater par les cernes de croissance. Certains sont vieux de plusieurs centaines années.

Le Temple d'Angkor Wat.

Le Temple d'Angkor Wat.

Angkor Wat est le plus grand et le plus important temple du site d’Angkor. C'est le plus grand monument religieux du monde réparti sur un site de 162 hectares.

Construit par le roi khmer Suryavarman II au début du XIIe siècle à Yaśodharapura (Angkor actuel) capitale de l'empire khmer en tant que « temple d'État ».

Initialement hindou et dédié au dieu Vishnou, il a progressivement été transformé en temple bouddhiste vers la fin du XIIe siècle.

Angkor Wat combine deux bases de l'architecture khmère: temple-montagne et temple à galeries. Il représente le mont Meru, la maison des dieux dans la mythologie hindoue.

À l'intérieur d'une douve de plus de 5 kilomètres de long et d'un mur externe de 3,6 km de longueur se trouvent trois galeries rectangulaires, chacune construite l'une à l'intérieur de l'autre. Au centre du temple se dressent des tours en quinconce. Pour honorer la divinité Vishnou il est exposé à l’ouest, ce qui est assez rare.

Bun Song nous accompagne pour renter dans l'enceinte du temple et nous commençons par les galeries avec les bas-reliefs contant l'épopée indienne et l’histoire des guerres menées par le roi Suryavarman II. Les trois galeries sont reliées par un couloir qui s’étend sur toute la longueur du temple. Entourant le troisième niveau du temple, ces structures sont comme les piliers des apsaras. Sur 800 m de longueur, la première galerie dispose ainsi des piliers carrés sur le côté extérieur et fermés sur le côté intérieur. Un plafond en bois sculpté finissait les galeries. Une reproduction est présente sur une portion.

Edifiée au-dessus du troisième niveau, la tour centrale et les galeries sont les pièces maîtresses pour la culture bouddhiste dans la ville ancestrale d’Angkor. Elles témoignent de l’époque où le temple a été transformé en une institution bouddhiste. Le sanctuaire central abrite ainsi quatre images du Bouddha placées sur les quatre points cardinaux.

Nous montons encore d'un étage et on peut voir les quatre Bouddhas qui ont remplacé la statue de Shiva exposée à l'entrée. Lorsque le temple à été dédié à Bouddha, la statue de Shiva a été déplacée et à la place un mur avec un Bouddha sculptés sur chaque face a été construit. D'autres sculptures de Bouddha trônent dans l'édifice.

Les murs d’enceinte du temple sont richement décorés à l’intérieur comme à l’extérieur avec des sculptures hindouistes. Sur les murs d’enceinte et les murs des galeries, le temple affiche plus de 2000 sculptures d’apsaradevatas et rishis dans l’art de l’époque angkorienne. Les façades des linteaux ou des frontons affichent aussi des sculptures de Vishnou et de Krishna.

Ci-contre, des sculptures sur les tours et ces visiteurs qui louent des costumes traditionnels pour se faire photographier avec le temple en fond. Nous en croiserons souvent, notamment pour faire des photos de mariage.

Construit avec des grès de différentes couleurs et de la latérite, Angkor Wat est le temple le mieux conservé du site archéologique d’Angkor. Il a préservé son architecture khmère d’origine.

Le temple a été initialement conçu comme un important centre religieux hindouiste dédié à Vishnou. Après cela, il a été consacré au bouddhisme. C’est pourquoi, on trouve sur chaque recoin de ses structures de nombreux bas-reliefs religieux marquant ces deux religions. On en compte plus de 1 200 m² de bas-reliefs sculptés dont la plupart vous retracent la valeur et l’histoire de la culture hindoue.

Le Temple Bayon.

Le Temple Bayon est un temple-montagne consacré au bouddhisme. Situé à l’intersection des routes nord-sud et est-ouest, ce temple est la structure centrale de l’ancienne ville fortifiée d’Angkor Thom. Son nom signifie Montagne Magique.

Bayon fut construit vers le début du XIIIe siècle. Dernier temple-montagne édifié par le roi Jayavarman VII, il était, à l’apogée de son règne, un temple d’Etat. À l’époque du roi Jayavarman VIII (1243-1295), vers 1350, le temple fut converti à l’hindouisme, la religion officielle des Khmers à cette période. Plusieurs images du Bouddha furent détruites et transformées en images hindoues et différentes structures furent créées pour rendre hommage aux divinités de ce culte.

C’est une pyramide à 3 niveaux qui abrite à l’intérieur des enceintes, des galeries, des tours et un sanctuaire central. Il reflète le Mont Meru, le centre cosmique et symbolique de l’univers hindou.

A l’origine, Bayon comptait 54 tours de pierre qui affichaient sur les quatre façades des gigantesques visages du Bouddha. En tout 200 visages énigmatiques tournés vers les 4 points cardinaux. Ces visages représentent Bouddha ou bien Brahma mais des archéologues pensent au visage du roi  Jayavarman VII.

Les bas-reliefs racontent la vie des peuples angkoriens, du marché, des éléphants de combat de l’armée khmère, des batailles navales entre les Khmers et les Chams ainsi que des danseuses appelées apsaras.

Le Temple Baphûon.

Le temple Baphuon figure est un temple-montagne hindouiste situé à l’intérieur de l’enceinte d’Angkor Thom.

Consacré à la divinité Shiva, le temple Baphuon fut construit au XIe siècle, sous le règne d’Udayadityavarman II. A son époque de gloire, il était le temple d’Etat connu sous le nom de « montagne d’or ». C'est le plus imposant temple-montagne d’Angkor Thom. Construit au sommet d’une colline artificielle, le temple Baphuon reflète l’image du mont Meru. Ce site compte trois enceintes, plusieurs gopuras, quelques galeries et un sanctuaire principal. Le sanctuaire central reste la plus imposante construction du temple de Baphuon. Les décorations du temple se composent de bas-reliefs hindouistes qui racontent les scènes des épopées indiennes de Ramayana et de Mahabharata. Vers la fin du XVe siècle, le temple a été converti au bouddhisme et une partie du temple a été démolie.

A l’extrémité ouest, le temple affiche une gigantesque statue de Bouddha couché qu'il est bien difficile de distinguer.

Le temple Phimeanakas.

Le temple Phimeanakas (palais céleste) est un petit temple hindou situé à l’intérieur de l’enceinte fortifiée du palais royal d’Angkor Thom au nord-ouest de Baphuon et sur le côté ouest de la terrasse des éléphants. La construction du Phimeanakas commencée vers la fin du Xe siècle par Rajendravarman terminée par Suryavarman I et rénovée par Jayavarman VII. Durant le règne de ce dernier roi, ce temple a été utilisé comme le palais privé du roi.

Selon la légende locale, ce temple abritait autrefois un serpent à neuf têtes. Chaque nuit, ce serpent qui habitait dans le pavillon doré sur le sommet du temple se déguisait en femme et séduisait le roi. Dès lors, le roi finit par toujours revenir au temple et se coucher avec elle avant de rejoindre ses femmes et ses concubines.

La Terrasse des Éléphants est une place forte au milieu de la ville d’Angkor Thom, à proximité du Palais Royal. Il s’agit d’une terrasse d’apparat royal qui renferme l’histoire des événements célèbres de la cité d’Angkor. Le nom de Roi Lépreux a été attribué à cette statue car il lui manquait des doigts. Ces doigts ont été cassés, le roi ne souffrait pas de la lèpre.

Le temple Chau Say Tevoda.

Le temple Chau say Tevoda est un temple montagne khmer à l’est d’Angkor Thom érigé au XIIe siècle par Suryavarman II.

Ce temple-montagne est enserré dans une enceinte unique entourée d’un fossé-douve qui contient quatre gopuras aux points cardinaux, des « bibliothèques » et la tour sanctuaire.

Là encore nous verrons des couples en costume traditionnel pour des photos de mariage.

Le temple Thommanon.

Le Thommanon est un temple hindouiste situé à l’est d'Angkor Thom et construit XIIe siècle, probablement sous Suryavarman II.

Une seule enceinte entourée d'un fossé-douve contient deux gopuras, des "bibliothèques" et la tour sanctuaire, sculptés d'images çivaïtes et vishnuïtes.

La décoration en bas-relief et haut-relief de qualité remarquable, où le Râmâyana occupe une place importante, annonce le style d'Angkor Vat.

Le temple Preah Khan.

Le Temple Preah Khan est un complexe monastique bouddhiste construit en l'honneur de la victoire sur les Chams de Jayavarman VII. Il a été construit au XIIe siècle. C'est un temple "à plat" entouré d'une première enceinte d'environ 800 m sur 700 pour 5 m de haut, elle-même bordée de douves de plus de 20 m de large. Le complexe couvre tout de même 56 hectares.

Le mur en latérite de la quatrième enceinte est décoré de 62 immenses garuḍas de grès, gardiens du temple.

Un gîte d'étape sur le côté de la route d'accès Est. Au XIIIe siècle, sous le règne du roi Jayavarman VIII qui imposa un retour à l’hindouisme, la plupart des représentations du Bouddha ornant le Preah Khan ont été détruites ou transformées.

Lors de fouilles archéologiques en 1939, Maurice Glaize découvrit la stèle Preah. Gravée sur ses 4 côtés de 179 versets en sanscrit. Elle contient notamment des invocations aux trois joyaux du bouddhisme, le Bouddha, le Dharma (les enseignements) et la Sangha (la communauté bouddhiste). Elle fait également l’éloge de Jayavarman VII, le roi guerrier, bâtisseur d’une ville nommée Nagara Jayasri.

Le temple Neak Poan.

Situé à environ 2,5 km à l’est de Preah Khan, soit au nord-est du site d’Angkor, Neak Pean est une petite île circulaire artificielle dominée au milieu par un temple bouddhiste.

A travers son architecture et ses cinq bassins, ce site respire une ambiance ancestrale et sereine. Dans cette ambiance, il est donc très agréable d’y admirer à quel point le bouddhisme et l’hindouisme se combinent harmonieusement.

Construit par Jayavarman VII vers la fin du XIIe siècle, le temple Neak Pean fut consacré à la religion bouddhiste. Il fut ainsi dédié au Bouddha de la compassion.

Les quatre bassins représentaient donc l’eau, la terre, le feu et le vent dans la tradition hindouiste. Le temple fut, dès sa construction, considéré comme un hôpital public. Les pèlerins consultaient le prêtre qui selon leur affection les orientait vers un des bassins pour recevoir l'eau sacrée.

Le temple Lolei.

Édifié au IXe siècle par le roi Yasovarman Ier, ce temple marque un tournant dans l’empire Khmer par le passage à l’écriture khmère à partir du sanskrit. C'est la période pré-angkorienne et les constructions sont en briques.

Ce temple a été construit au centre du Baray, le réservoir d’eau de la capitale d'Hariharalaya, creusé par son père Indravarman Ier en 889.

Yasovarman Ier dédia ce temple hindouiste à Shiva et sa famille puis, dans la foulée, déplaça la capitale de l'empire khmer, qu'il nomma Yasodharapura, un nom qu'elle gardera plusieurs siècles, sur l'emplacement de l'actuelle cité d'Angkor Thom.

Lolei fut donc la transition entre deux capitales mythiques de l'empire. Capitale qui durera six siècles.

Le temple Preah Ko.

Construit au IXe siècle par le roi Indravarman I, le temple Preah Ko est une construction préangkorienne en briques dédiée à Shiva. Il fut le premier temple khmer construit à l’intérieur de la cité ancestrale d’Angkor.

Communément appelées les six prasats, les tours sont, depuis la construction du temple, les plus grandes et les plus hautes structures du Preah Ko.

Entièrement consacré à Shiva, le temple tire son nom d’un taureau blanc appelé Nandi, la monture de Shiva. Le mot khmer Preah Ko signifie littéralement « le taureau sacré ».

Sur les linteaux, on trouve des bas-reliefs hindouistes affichant des scènes de guerre

Le temple Bakong.

Le temple Bakong est un temple-montagne de l’empire khmer datant du IXe siècle édifié par le roi Indravarman I.

C’est une construction en briques préangkorienne qui représente le mont Méru. Il s’agit de la plus grande et de la plus impressionnante construction de la région de Roluos.

Il est dédié à Shiva, divinité hindouïste. Entouré par deux fossés et trois murs d’enceinte, le temple compte plusieurs petits palais appelés prasat en khmer et un gigantesque bâtiment pyramidal étagé.

Le temple Ta Som.

Le temple Ta Som, construit par Jayavarman VII vers la fin du XIIe siècle, est un temple bouddhiste.

L’enceinte extérieure est dotée de deux gopuras surmontées de tours à quatre visages.

L’enceinte intérieure, précédée d’une douve, est une galerie en latérite et grès.

Le temple lui-même possède une enceinte de 20 m par 30 m entourant la tour-sanctuaire centrale, un prasat de plan cruciforme à faux étages, et deux petites « bibliothèques » à l'Est.

Un énorme faux fromager se développe à partir du haut du gopura est, il a été taillé pour essayer d'endiguer la destruction du gorupa.

Le temple Banteay Kdei.

Le temple Banteay Kdei  est un complexe bouddhique construit au XIIe siècle par Jayavarman VII.

Après la mort de ce dernier, il a été pillé et dégradé par la « révolution shivaïte ».

Il a été fréquenté jusqu’en 1960 par des moines bouddhistes.

Il a une architecture de temple-montagne khmer mais est très dégradé. On y retrouve une bibliothèque ainsi qu’une salle des danseuses magnifiques.

Après ces deux journées de visites des temples, nous finissons par un vol en ballon captif gonflé à l'hélium pour admirer du haut Angkor Wat. Une montgolfière ne peut pas être utilisée car trop de plans d'eau et de forêts. Le site est immense et on ne voit pratiquement que Angkor Wat, les autres temples étant éloignés ou couverts par la végétation.

Nous avons adorer visiter tous ces temples et, en contexte de COVID, les visiteurs n'étaient pas très nombreux permettant de bien profiter de ces splendeurs.

Bien sûr, nous n'avons pas retenu toutes les explications données par notre guide Bun Song, mais il a su nous faire apprécier ces monuments tout en nous laissant le temps de flâner et s'imprégner de la magie des lieux.

Lors de nos visites, nous verrons de nombreux pèlerins dans les temples venus pour prier ou pour des purifications comme sur cette photo.

Pour nos visites, nous utiliserons un tuktuk pour passer de temples en temples.

La journée de visite terminée, nous regagnons Siem reap qui est très animée le soir venu. De nombreux restos s'installent sur les berges de la rivière qui traverse la ville et touristes comme locaux viennent nombreux se restaurer à la fraîcheur relative.

La ville de Siem reap est très agréable, même si il y a beaucoup de monde, l'ambiance est très détendue et festive. Notre hôtel, idéalement situé en centre ville, nous permet de profiter de cette vie nocturne sans à avoir faire beaucoup de marche. Nous retournerons au FCC, cet ancien bâtiment colonial français au style art-nouveau où on peut se restaurer ou prendre un verre.

Le lendemain, nous quittons Siem reap pour les berges du lac Tonlé sap.

Cambodge – Chhay Borin, guide francophone.

Phnom Penh.

Chhay Borin, guide au Cambodge.

Chhay Borin, guide francophone au Cambodge.

Bonjour,

Je me nomme Chhay Borin et j'aurai plaisir à vous guider au Cambodge à la découverte des splendeurs de mon pays.

Je suis francophone.

Voici mes coordonnées:

Tel: +855 12 726 099

WhatApp: +855 12 726 099

e-mail: chhayborin@yahoo.com

Contacter moi et je vous donnerai tous les renseignements pour vous guider et réussir votre voyage au Cambodge.

Vous pouvez voir les visites que j'organise sur le blog de ce client venu découvrir le Cambodge.

Borin nous a accueilli à Phnom Penh et nous a conduit à travers cette métropole à la découverte des anciens quartiers, bâtiments coloniaux, Palais Royal, Musée National, Musée du Génocide. Très professionnel, nous avons apprécié ces explications et conseils

La visite du Musée du Génocide est vraiment très poignante car les événements liés à ce lieu sont contemporains, vécus par la population et par notre guide lorsqu'il était enfant. C'est avec émotion qu'il nous contera cette période de sa vie en compagnie de sa famille dans l'enfer des Khmers rouges.

Nous visiterons le Palais Royal ainsi que les quartiers historiques de Phnom Penh en compagnie de Chhay Borin dont il connait tous les recoins. Nous terminons nos visites par un restaurant au bord du fleuve, lieu rempli de quiétude.

Chhay Borin, guide francophone au Cambodge.
Chhay Borin, guide francophone au Cambodge.