Mongolie.

Voyage en Mongolie en juillet 2019.

Un début difficile !

L’appareil d’Aeroflot a eu plus de 30 minutes de retard au départ de Marseille. Nous avons donc raté notre correspondance pour Oulan-Bator et passerons 48 heures enfermés dans le Novotel de l’aéroport de Moscou car pas de places sur le vol du lendemain. Reclus et aucune possibilité de communiquer avec les autres clients de l’hôtel. On nous accompagne sous escorte de nos chambres au restaurant de l’hôtel, hallucinant ! Un vrai film d’espionnage dans cette grande « démocratie » !

Salle de restaurant du Novotel Aéroport de Moscou.
Salle de restaurant des "emprisonnés du 1er étage" du Novotel Aéroport de Moscou.

Seule compensation, nous ferons le voyage Moscou Oulan-Bator en classe affaire.

Même si le vol Moscou Oulan-Bator n'a duré qu'environ 6 heures, nous nous reposerons après un délicieux repas.

Courte nuit mais confortablement installés.

Maigre consolation, la classe business.

Arrivée à Oulan-Bator

Arrivés à Oulan-Bator, mon sac n’est pas sur le tapis. Nous sommes une bonne quarantaine à faire la queue au bureau des bagages et une mongole habitant Lyon me dit que chaque année c’est la même chose ! Merci Aeroflot !!!

Formalités faites, nous sommes accueillis par notre guide, Bilgai et notre chauffeur, Jagaa.

Nous avions déjà deux jours de retard et Bilgai décide de partir sans attendre mon sac que je retrouverai deux jours plus tard. Guide et chauffeur se lèveront à une heure du matin pour aller prendre le sac arrivé par bus dans une petite ville voisine de notre camp de Gers. Merci à eux qui assurent !

Notre véhicule 4X4, un Mitsubishi.

Nous quittons donc Oulan-Bator pour descendre vers le sud. Nous avons un 4X4 de compétition !

Notre chauffeur, Jagaa, est un grand bricoleur et tout le long du voyage, il réparera, bichonnera son véhicule.

Conduite irréprochable, aussi bien sur route que sur piste et même dans le sable.

Trop fort Jagaa !

Premier contact avec les paysages arides de Mongolie parsemés de yourtes qu’on nomme Ger en Mongolie. Traversée de petits villages puis un arrêt pour prendre de l’eau dans un puits, elle servira pour la vaisselle et la cuisson.

Un petit village typique de Mongolie.
Puits pour l'abreuvage du bétail.

Cette vache nous regarde remplir le bidon et semble avoir soif.

j’en profite pour remplir l’abreuvoir et du coup des chèvres et des moutons viennent boire.

Malgré l’aridité, je suis étonné de voir le niveau de l'eau dans le puits assez proche de la surface, environ 2 mètres.

Puits pour l'abreuvage du bétail.
Baga Gazriin Chuluu.

Nous continuons notre route vers le sud, les paysages sont de plus en plus arides.

Nous passons par Baga Gazriin Chuluu pour visiter un ancien monastère dont il ne reste que des ruines.

Mais lorsque nous arrivons nous croisons des pèlerins qui viennent se recueillir sur ces lieux.

Notre premier campement en plein désert

Après une longue route, nous arrivons à notre lieu de campement en plein désert.

Une fois les tentes montées, je pars explorer les alentours en grimpant sur une colline pour un meilleur point de vue.

Quelques serpents sur le sentier, c’est une des premières fois que j’en vois autant en si peu de temps.

Qu'il est bon de se dégourdir les jambes, entre le vol et les heures passés en voiture.

Notre premier campement sous tente en plein désert.
Serpent chassant des rongeurs.

Je profiterai aussi de cette zone désertique pour expérimenter mon drone et faire quelques vidéos et photos.

Je ne suis pas très confiant et être dans ce paysage bien dégagé est rassurant, je peux le suivre des yeux, mais j'ai encore à apprendre sur les réglages, surtout les photos et vidéos.

Notre premier campement.

Nous repartons le lendemain toujours en direction du sud pour atteindre le Gobi.

Mais la route est longue et nous nous arrêterons pour visiter le canyon de Yoliin Am.

Dans cette gorge étroite, la neige forme de grosses congères qui ne fondent qu’en été.

La malchance continuant, je chute sur une plaque de glace et casse mon smartphone ainsi que la tablette !

Le canyon de Yoliin Am.

Les dunes de Khongor

En route vers les dunes de Khongor.

En fin d’après-midi nous arrivons dans un camp de yourtes pour la nuit.

Nous poursuivons notre route le lendemain, toujours vers le sud, en s’enfonçant dans le désert de Gobi. Cette nouvelle étape nous conduit aux dunes de Khongor.

Un arrêt dans un village pour quelques achats, un autre pour le déjeuner.

 

Nous pique-niquons sur un promontoire d’où nous avons une superbe vue sur la vallée avec une dune qui la parcourt, la vue est vraiment belle.

En milieu d’après-midi, nous arrivons à destination et nous installons dans une yourte.

Nous sommes « chez l’habitant », c'est-à-dire des yourtes jouxtant celle de nos hôtes.

Il n’y aura donc pas de douche ce soir ! (mais nous avons des lingettes !)

Camp de yourtes.

Le programme prévoit une ballade en chameaux.

Nous enfourchons nos montures et une femme nous conduit dans le désert jusqu’à une rivière où le bétail, ainsi que les chameaux, s’abreuvent.

Cette balade n’est pas des plus intéressante car vraiment destinée aux touristes, elle nous permettra d’avoir un beau point de vue sur les paysages désertiques qui nous entourent.

Les dunes de Khongor.

La fin d’après-midi est marquée par un orage qui passe accompagné de vent violent.

La météo change très rapidement en Mongolie. Nous aurons fréquemment du soleil, de la pluie, du vent dans une même journée.

Les dunes de Khongor.

Bilgai nous emmène jusqu’à la plus haute dune pour le coucher de soleil.

La région est très touristique et tout ce petit monde grimpe, se photographie sur la pente et au sommet de cette dune.

Un vent violent soulève le sable, le projette sur nous, fouettant nos jambes, dépassant le sommet de la dune. Impressionnant !

La lumière au coucher du soleil est magnifique et nous resterons jusqu’aux derniers rayons pour admirer ce spectacle avant de retourner dans nos yourtes pour la nuit.

Le canyon de Kherman Tsav

Pour cette nouvelle journée, nous continuons à descendre vers le sud pour visiter le canyon Kherman Tsav.

De nouveau un arrêt pour quelques courses et nous en profitons pour acheter un peu de bière pour les apéros du soir.

Un arrêt pour le petit déjeuner et pendant que Bilgai cuisine nous en profitons pour une balade et quelques photos.

Dans le désert mongole.

Pendant que Bilgai cuisine, que Jagaa bricole sa voiture, nous partons avec Ludo explorer les environs.

Nous prenons un petit canyon qui serpente entre des collines et en grimpant sur l'une d'elle nous avons ces paysages fantastiques sous les yeux.

Perdus en plein désert mongolien.

La route est longue et semée d'embûches. Nous perdons le tracé de la piste ce qui nous oblige à de fréquents demi-tours, nous nous ensablons en redescendant vers le canyon et nous arrivons bien tard à notre campement.

Mais quel spectacle !

Nous avons longé un canyon couleur ocre rouge aux reliefs très accidentés. On se croirait sur la planète Mars !

Il est bien trop tard pour aller explorer ce canyon. Après avoir monté nos tentes, nous nous baladons dans les alentours pour quelques photos puis, après le dîner, quelques photos nocturnes avant d’aller nous coucher.

Canyon Khermen Tsav.

Nous sommes assez déçus par tous ces contre-temps et surtout de ne pas pouvoir cheminer dans le fond du canyon et ne pas aller voir les fossiles de dinosaures, mais c'est ça le voyage, on ne fait toujours le programme dans son intégralité. Il y a des imprévus qu'il faut bien gérer.

Canyon Khermen Tsav.
Départ matinal pour remonter le canyon.

Le lendemain, frustrés de ne pas avoir assez bien profité de ce spectacle la veille, nous proposons à Bilgai de partir à pied très tôt pour remonter le canyon et faire de belles photos.

Nous partons à six heures du matin, Bilgai nous propose de nous faire le petit-déjeuner mais nous déclinons son offre pour qu'il puisse retourner se reposer.

Nous remontons jusqu’au plateau pour longer le canyon jusqu'à notre point de rendez-vous convenu avec Bilgai.

Encore un vent terrible qui soulève et balaie le sable.

Nous progressons en faisant de nombreuses photos et admirons ce paysage fabuleux.

Nous sommes seuls au monde, à l’exception de nos guides, nous ne croiserons personnes toute la matinée.

Pas même un véhicule, juste quelques oiseaux, lézards, insectes.

Nous arrivons après trois heures et demi de marche jusqu’à notre point de rendez-vous, une demoiselle-coiffée bien visible de la piste.

Départ matinal pour remonter le canyon.
Canyon Khermen Tsav.
Petit déjeuner au milieu de nulle part.

Et l’attente commence, en plein soleil sans une ombre à l’horizon, perdus dans l’immensité du désert de Gobi, avec un vent qui dessèche tout.

Nous avions pris une bouteille d’eau, mais à notre arrivée nous l’avons terminée.

Pour tuer le temps je cherche quelques beaux cailloux et Ludo fait des photos.

Le temps passe et nous nous interrogeons sur ce que nous pouvons faire.

Surtout ne pas se séparer, retourner au point de départ n’est pas envisageable vu le temps que nous avons mis pour atteindre notre lieu de rendez-vous.

Nous décidons donc d’attendre mais pas vraiment rassurés.

Nous sommes arrivés vers 9h30 et maintenant il est plus de 10 heures et toujours personne à l’horizon, on doit donc se résigner à attendre encore.

Finalement à 11 heures nous voyons le véhicule qui vient vers nous. Ludo et Bilgai ne s’étaient pas vraiment compris sur l’heure du rendez-vous.

Ils nous prennent au passage puis nous faisons un bout de route pour trouver un endroit moins venté pour prendre notre petit déjeuner.

Avec les deux jours de retard à notre arrivée, nous n’aurons pas le temps d’explorer à pied le fond du canyon ni d’aller voir les fossiles de dinosaures.

C’est vraiment dommage car ces paysages font partie de ceux que j’affectionne particulièrement, la Terre mise à nue, paysage minéral, désertique, inhospitalier mais somptueux, irréel.

Avec cette balade, nous aurons quelques beaux clichés, de quoi faire de beaux panneaux à afficher et avoir de beaux souvenirs.

Nous reprenons la route de la veille que nous remontons en sens inverse avec presque autant de demi-tour pour cause de piste « évanescente » et nous camperons au milieu de nul part.

J'aime ces campements sauvages, loin de tout avec ce sentiment de liberté et l'absence totale d'autres touristes. Un luxe même sous une tente.

Notre itinéraire nous a conduits au sud, en plein désert de Gobi et maintenant nous remontons vers le nord-ouest pour découvrir d'autres paysages.

Le lac Orog

L'étape du jour doit nous conduire jusqu'au lac Orog.

Petit déjeuner préparé par Bilgai, puis nous prenons la route.

Nous aurons beau temps pendant ce séjour mongol même si quelques orages seront venus perturber nos balades. Il fait un peu frais matin et soir et assez chaud dans la journée sachant que la pluie, le vent et le soleil se succèdent en très peu de temps. Mais non, ce n’est pas la Bretagne ! Il y a l'aridité des paysages qui nous entourent pour en être convaincus.

Nous passons par la ville de Khatansuudal où se déroule les fêtes du Naadam. Fête traditionnelle avec de nombreuses de compétitions.

Nous arrivons pour l'épreuve du tir à l'arc.

Des participants nous accueillent en nous offrant un bol de bière mongole accompagné de petits gâteaux. La bière est préparée avec du lait de jument fermenté. N'étant pas vraiment adepte de ces boissons acidulées, je goutte par respect mais ne me régale pas vraiment.

Khatansuudal

Nous étions inquiets lors de notre départ pour la Mongolie par rapport à la nourriture.

Ce pays aride n'est pas du tout propice aux cultures et ces peuples nomades sont essentiellement des éleveurs.

La perspective de manger du mouton (pas de l'agneau) ne nous réjouit pas vraiment étant végétariens. Mais Bilgai est un cuistot hors pair, nous aurons de bons petits plats avec légumes et crudités accompagnés de bœuf. Vraiment nous aurons bien mangé durant notre séjour, les talents culinaires de notre guide sont immenses ! Il nous préparera nombre de petits plats traditionnels goûteux.

Mais nous voyons bien que le mouton est à la base de leur alimentation. Ils mangent tout, cervelle, tripes, gras ….

Arrivés dans un camp de yourtes, Bilgai nous propose d'aller assister à l'abattage d'un mouton ... nous déclinerons.

Plat de mouton ... très gras !
Les raviollis mongoles appelés "bouses".

Dans quelques restaurants nous trouverons des raviolis cuits à la vapeur comme au Tibet.

Ici on les nomme « bouse » et « momo » au Tibet. Ceux de Mongolie sont à le viande et aux légumes pour les tibétains mais le principe est le même et c'est absolument délicieux. Ils sont cuits généralement à la vapeur, parfois frits.

Le repas mongole type comporte généralement un potage en entrée, même en plein été quand il fait très chaud !

Nous restons un moment pour observer l'épreuve de tir à l'arc. Les candidates et candidats se succèdent et un(e) arbitre inscrit les performances de chacun.

Une ambiance à la fois concentré, où on plaisante quand même, mais surtout très officielle, c'est un véritable concours.

La gente féminine est bien représentée. Elles sont aussi nombreuses que les jeunes gens, la seule différence tient à la distance de tir, un peu plus proche des cibles pour les filles.

Fêtes du Naadam, épreuve du tir à l'arc.
Fêtes du Naadam, épreuve du tir à l'arc.

Ces fêtes du Naadam sont nationales et nous en retrouverons plusieurs sur notre parcours.

Avec leurs habits traditionnels, ces jeunes gens sont magnifiques, fiers de leur nation et traditions.

Nous repassons par Khatansuudal où le Naadam se prépare mais nous n'aurons pas le temps de voir les autres épreuves, la route est longue.

Orage menaçant en plein désert mongole.

De gros orages s'abattent au loin et nous passons « entre les gouttes », mais ce ciel orageux et les paysages montagneux sont de toute beauté, très photogéniques.

Une autre petite bourgade sur notre route. Ce sont souvent des villes de mineurs, il y a beaucoup de charbon et minéraux en Mongolie et les mines sont nombreuses.

Campement sur les bords du lac Orog

Lac Orog.

Nous arrivons au lac Orog, nous camperons proche du rivage.

Le paysage est grandiose, à l'horizon une chaîne de montagne désertique puis le lac Orog, devant nous une prairie avec des marécages et à l'arrière une grande dune de sable.

Une fois notre tente montée, nous partons nous balader sur la dune pour quelques clichés puis revenons à notre campement pour une bonne bière avant de dîner.

Lac Orog.

Un orage nous gratifie d'un superbe arc-en-ciel lors du coucher de soleil.

Jagaa déplace la voiture pour nous protéger du vent qui maltraite notre tente. Parfois le vent est vraiment violent.

Remonté vers le nord

Bayanhongor

Monastère à Bayanhongor.

Aujourd'hui nous quittons le désert de Gobi en remontant plus au nord. Encore des problèmes de pistes mal définies et perte de temps.

Le GPS mongole consiste à demander sa route de Ger en Ger … nous finissons par trouver le bon chemin.

Nous arrivons à Bayanhongor, petite ville où nous trouverons des bains publics pour une bonne douche puis un restaurant où je mangerai des « bouses » excellents.

Nous irons par la suite visiter le monastère de la ville puis celui d'Erdenestsogt.

Durant la période communiste, pratiquement tous les monastères ont été détruits. Il ne reste pas grand-chose dans les enceintes de ces monastère, quelques bâtiments épars souvent reconstruits le siècle dernier. Le peu de bâtiments restant debout sont souvent juste des musées.

Rare bâtiment en place dans le monastère.

Vallée de la rivière Tuin

Nous poursuivons notre route jusqu'à une vallée verdoyante.

Quelques yourtes disséminées et du bétail, essentiellement des chèvres et moutons ainsi que des troupeaux de yaks et chevaux.

Nous montons notre tente et profitons de cette fin d'après-midi à la température clémente.

Je refais un peu de drone, les conditions sont idéales.

Elle n'arrive pas à remonter à cheval.

Des yourtes voisines, des enfants viennent nous rendre visite.

Nous leur offrons quelques jouets et ils reviennent avec un gros bol de crème de lait de yak pour nous remercier.

 

Excellent, cela me rappelle mon enfance chez mes grands-parents quand ma grand-mère faisait bouillir le lait de la ferme et que le lendemain j'avais cette crème au petit déjeuner.

Une petite fille vient demander de l'aide à Bilgai pour remonter sur son cheval et repart regrouper son troupeau de yak pour le ramener vers les yourtes de sa famille.

 

Après le repas nous irons dormir sous tente, satisfaits de cette belle journée.

Je n'aurais jamais aussi bien dormi sous tente qu'en Mongolie, fraîcheur nocturne, silence, tout pour passer une bonne nuit réparatrice.

Bilgai aide cette gamine à remonter sur sa monture.

Tsetserleg

Tsetserleg.

Le lendemain, nous reprenons la route toujours en direction du nord jusqu’à Tsetserleg. C’est une longue étape.

A Tsetserleg nous irons visiter le monastère transformé en musée et dont certains bâtiments ont été reconstruits. Visite, commentée par Bilgai, très intéressante.

Sont exposés les outils et ustensiles utilisés par les anciens, une yourte permet de comprendre comment elle est construite.

Nous montons jusqu’au temple sur les hauteurs de la ville pour visiter le temple et avoir une jolie vue sur la ville.

Nuit en hôtel, ça fait du bien parfois un bon lit bien confortable !

Tsetserleg.

Route vers le parc naturel de Terkhiin Tsagaan Nuur.

Fête du Naadam.

Sur la route, entre Zaankhushue et Arhangay, nous allons voir de nouvelles épreuves du Naadam.

Cette fois il s’agit de la course de chevaux.

La compétition débute par les tout petits qui doivent parcourir une vingtaine de kilomètres sur leur monture.

L’ambiance est très détendue, plusieurs stands proposent de la nourriture, des boissons, des jeux.

Nous attendons le début de l’épreuve.

Soudain tout le monde se presse vers les barrières pour l’arrivée des premiers participants.

Au loin un nuage de poussière annonce leur arrivée.

Les gamins stimulent leur monture et ils passent la ligne d’arrivée au grand galop, sous les hourras des spectateurs, je suis étonné de leur jeunesse.

Fête du Naadam.
Fêtes du Naadam, la course de chevaux.

Et voici le grand gagnant de l'épreuve, bien loin devant le second.

Il sera chaleureusement félicité.

Nous ne resterons pas pour le reste de la fête et reprenons a route.

lac Tsagan

Nous poursuivons jusqu’au lac Tsagan où nous nous installerons dans une yourte. Nous sommes chez l’habitant.

Mauvais temps en ce milieu d’après-midi. Un vent très fort accompagné de pluie interrompt notre balade en bordure du lac, nous regagnons notre Ger.

Mais le temps change très vite et une heure plus tard un grand soleil baigne la vallée.

Nous en profitons pour une seconde balade vers une colline qui nous permettra d’avoir un beau point de vue sur le lac et la vallée.

J’en profite pour grimper un peu plus haut et voir le volcan Khorgo ainsi que l’immense coulée basaltique qui s’en est échappée.

 

Nous regagnons notre campement, Bilgai et Jagaa nous attendent pour le dîner.

Parc Naturel de Terkhiin Tsagaan Nuur.

Le volcan Khorgo

Le lendemain, nous partons à pied en compagnie de Bilgai pour voir le volcan Khorgo.

Nous sommes à presque 2000 m d'altitude sur un plateau basaltique et ce volcan est à l'origine du champ de lave qui s'étend sur tout ce fond de vallée et qui a obstrué la rivière Chulutu qui y coule formant le lac Tsagan.

On retrouve quelques tunnels de lave qui montrent que la dernière éruption (environ 5000 ans) était effusive.

Ce volcan fait partie d'un système comportant plusieurs cônes éruptifs et est relié au rift du Baïkal plus au nord. Ce rift est semblable à celui que l'on retrouve en Afrique. C'est le mécanisme géologique de la séparation des continents.

Parc Naturel de Terkhiin Tsagaan Nuur. Volcan Khorgo.

Bilgai souffrant d'un genou nous laissera au pied du cône.

La fête nationale du Naadam conjuguée au week-end fera que la région, très touristique, est noire de monde.

Nous grimperons sur le cône en compagnie de nombreux mongoles en villégiature mais aussi des touristes comme nous.

On trouve un premier cône adventif puis le sentier continue de monter pour atteindre les bords du cratère principal.

Nous en ferons le tour, ce qui nous permettra de voir tout le paysage de cette vallée.

On peut voir la coulée de lave s'étendant jusqu’à la rivière et contournant une petite chaîne de collines pour se diriger vers le lac. Le paysage est vraiment superbe.

Nous retrouvons Bilgai au pied du volcan et nous repartons vers notre camp pour déjeuner.

Cratère du volcan Khorgo.
Vue aérienne vallée du lac Tsagan.

Dans l’après-midi je refais voler mon drone pour voir ces paysages avec un peu de hauteur.

Je me régale tout en étant prudent et inquiet car je n'ai pas beaucoup d'expérience.

Après un petit orage lors de notre arrivée, puis du soleil, le temps se couvre et menace de nouveau.

Puis nous décidons d'aller voir les « cairns » sur le bord du lac mais devons attendre la fin d'un gros orage avant de nous y aventurer, et faire vite avant d'être sous les trombes d'eau de l'orage qui arrive.

On peut voir les rideaux d'eau de l'orage sur la photo ci après.

Puis retour au camp où Bilgai nous a préparé un bon petit plat, des chaussons fourrés de viande et frits.

Nuit en yourte

Cairns au bord du la Tsagan.

Sources chaudes de Tsenker

Nous reprenons la route pour les sources chaudes de Tsenker.

En route, petits arrêts pour quelques courses et de quoi boire l’apéro le soir.

Les sources chaudes de Tsenker sont très touristiques, la vallée est occupée par de très nombreux camps proposant des bains chauds.

Nous retrouverons quelques touristes étrangers mais surtout des asiatiques et des mongoles.

La source principale sort en face de notre camp de yourte. L’eau jaillit à 100°C puis est collectée et répartie pour les nombreux camps.

A notre arrivée, beaucoup trop de monde dans les bassins.

Nous irons voir la source avant d’aller faire trempette dans les différents bassins aux eaux plus ou moins chaudes.

Moment très agréable de calme au milieu de la nature et apaisant dans cette eau chaude à l'odeur d’hydrogène sulfuré (œuf pourri) qui me rappelle nos nombreux séjours en Islande.

Le soir, une fille du camp vient pour allumer notre poêle dans la yourte car nous n'avons pas le droit de le faire nous même.

Le poêle est complètement rempli de petit morceaux de bois et il me semble que c'est un peu trop. Mais elle allume le feu puis repart en voyant qu'il a bien pris.

Le feu est tellement fort que nous sommes obligés d’ouvrir la porte et sortir pour ne pas mourir de chaud !

Les yourtes étant relativement bien isolées par les couches de feutre de ses parois, la température grimpe très vite car en plus il n'y a que l'ouverture au niveau du toit qui sert à faire passer le tuyau du poêle.

Nous arrivions de notre baignade dans les eaux chaudes et avions déjà bien chaud !!!

 

Ce soir c'est repos pour notre guide qui n'a pas à faire la cuisine car nous mangerons ensemble au restaurant du camp.

 

Nous retournons dans notre Ger pour passer une nuit paisible.

Des Gers, des chèvres des moutons, la Mongolie

La vallée d’Orkhon

Le séjour commence à tirer vers sa fin et nous nous dirigeons vers la vallée d’Orkhon. Mais avant nous passons par l’ermitage bouddhiste de Tuvkhun.

Ermitage bouddhiste de Tuvkhun

Nous partons, en compagnie de Bilgai, vers cet ermitage par un sentier qui chemine dans une forêt.

Depuis quelques jours nous voyons quelques forêts sur les versants sud des collines, mais cette fois nous cheminons directement dedans.

Cet ermitage est très réputé et de très nombreux pèlerins cheminent en même temps que nous.

Certains louent une monture et le chemin est complètement défoncé par les chevaux.

Nous parvenons à l’ermitage après plus d’une heure de trajet, le site est noir de monde.

Ermitage bouddhiste de Tuvkhun.
Ermitage bouddhiste de Tuvkhun.

Nous avons en premier un petit temple puis un sentier conduit jusqu’à la grotte où se trouvaient les ermites.

Il faut escalader une petite paroi rocheuse pour y parvenir et je suis étonné de voir femmes, enfants mais aussi personnes âgées grimper les cinq mètres pour parvenir à cette grotte.

La légende dit que si on pénètre dans cette grotte, notre vie en sera transformée, une renaissance en quelque sorte.

Mais il y a foule sur ce bout de sentier coincé entre le précipice et la falaise et nous préférons continuer jusqu’au sommet où nous découvrons un paysage très vert constitué de forêt.

Les pèlerins font le tours d’un cairn puis redescendent par un petit sentier en passant au pied d’arbres sacrés.

Nous repartons vers le parking où nous attend Jagaa puis Bilgai fait la cuisine pour le déjeuner.

Reprenant la route, nous irons directement à notre camp de yourte dans la vallée d’Orkhon.

Vallée d’Orkhon

Nous sommes chez l’habitant, c’est-à-dire que cette famille possède quelques yourtes à louer aux touristes.

Nous sommes accueillis par la famille et essayons de respecter le protocole.

Pour pénétrer dans la yourte, il faut franchir le seuil du pied droit sans le cogner sur le seuil, sinon ressortir et recommencer. A l’intérieur, les hommes se placent à gauche et les femmes à droite.

On nous offrira une boisson fermentée à base de lait de jument en guise de bienvenue accompagnée de petits gâteaux secs. Je trempe mes lèvres dans le breuvage sans me régaler alors que Ludo adore.

Les discussions vont bon train, nos guide et chauffeur discutent avec le propriétaire ainsi qu'une autre équipe accompagnant une famille européenne.

Puis nous nous installons.

 

J’en profiterais pour faire un  peu de drone mais je perturbe les animaux et la traite des yaks devient problématique. Du coup je dirige le drone à l’opposé et prend de l’altitude pour photographier le paysage.

Séance drone.

Je retourne vers le campement pour assister à la traite des yaks.

L'aînée de la famille a rassemblé les dris (femelle du yak) vers l’enclos des petits en chevauchant sa moto. Fini les chiens de berger !

La benjamine libère un petit qui se précipite vers sa mère pour téter. Elle le laisse quelques minutes avant de le séparer puis la mère et l’aînée s’occupent de traire les dris. Le lait ainsi récolté est filtré puis mis à chauffer dans un grand chaudron jusqu’à ébullition tout en le remuant constamment.

Une fois refroidi, surnage cette fameuse crème qu’on aura pour notre petit déjeuner.

Repas en compagnie de Bilgai et Jagaa.

Le lendemain nous partons à cheval vers la cascade.

C’est notre hôte qui nous conduit à travers la prairie jusqu’à la chute d’eau.

Je suis de nouveau un peu frustré d’être tenu en laisse alors que Ludo vagabonde à sa guise. Certes je ne suis pas un cavalier confirmé, car vraiment peu de pratique, mais je pourrais me débrouiller seul je pense.

La balade nous permet de voir tranquillement le paysage, c'est déjà ça.

Départ tenu en laisse !!! Grrr
Cascade dans la vallée d’Orkhon.

Là encore énormément de touriste venant visiter cette cascade, quelques étrangers mais surtout beaucoup de mongoles.

Ce grand plateau basaltique est creusé par la rivière et en aval de la chute, la rivière en rejoint une autre plus importante et très boueuse.

Bilgai nous dira que c’est une exploitation minière en amont qui pollue autant cette rivière. En plein développement économique, la protection de l'environnement n'est pas priorité des autorités de ce pays.

Nous cherchons un petit resto pour le déjeuner et ensuite nous retournons en voiture jusqu’à notre campement.

Coulée basaltique dans la vallée d’Orkhon.

Avec Ludo, nous partons voir la rivière en traversant une partie de la vallée.

Champ de lave à perte de vue. Toute cette vallée est recouverte de coulées basaltiques très anciennes qui confèrent à la terre sa fertilité exceptionnelle.

De ce fait, cette vallée est très peuplée pour ne pas dire surpeuplée, bien sûr par le bétail très abondant. On peut s'en rendre compte au niveau des prairies dont l'herbe est très rase car trop souvent broutée.

Nous arrivons sur les berges de la rivière mais ce n’est pas vraiment engageant, l’eau est boueuse, trouble.

Quel dommage de polluer cette eau précieuse dans un pays aussi aride.

 

Rivière polluée par l'industrie minière.
La "chevauchée" fantastique.

Nous rentrons au campement et Bilgai nous propose une balade à cheval sans être tenu en laisse.

Ludo préfère que ce soit Bilgai qui m’accompagne.

Nous voici partis, ma monture est très calme et pendant que Bilgai et notre hôte discutent, je profite du paysage, de la tranquillité de cette balade en pleine nature.

Au bout d’une demi-heure, nous faisons demi-tour et là ma monture part au grand galop pour rentrer « à la maison ».

J’ai beau crier « HO !!! », rien n’y fait.

C’est en tirant bien fort sur les rênes qui j’arrive à la ralentir.

Pas étonnant me dira Bilgai, les cris excitent les chevaux qui du coup partent au galop. Nous repartons plus tranquillement et je serre un peu ma monture pour qu’elle ne s’emballe pas.

Devant nous une buse, à terre, a attrapé un petit rongeur mais ne veut pas le lâcher pour s’envoler, spectacle impressionnant.

Puis de nouveau ma monture, qui n’y tient plus, part au grand galop jusqu’aux yourtes. Finalement je me serais régalé.

Fin d’après-midi tranquille à lire avant d’aller dîner.

La "chevauchée" fantastique.
Photo de famille. Le couple et ses trois enfants, Bilgai, Ludo, Jagaa.

Le lendemain matin, avant de partir, nous faisons une photo en compagnie de notre famille d’accueil et accompagnateurs puis nous prenons la route.

J'ai demandé à notre hôte son adresse postale, je leur enverrai quelques photos.

Karakorum

Nous partons pour Karakorum, la cité légendaire de Gengis Khan mais aussi la ville où Bilgai possède un camp de yourte où nous logerons.

Nous arrivons et nous installons puis allons vers le monastère où se déroulent des épreuves de la fête du Naadam.

Nous arrivons pour le tir à l’arc mais d’autres stands proposent des jeux comme les dominos ou bien un lancé de palet.

Ce sont toujours des jeux d’adresse et de concentration.

D’autres stands proposent de la nourriture, des brochettes, des sandwichs, des boissons.

Fête du Naadam, épreuve de tir à l'arc.
Karakorum, l'enceinte vide du monastère.

Nous allons visiter le monastère, l’enceinte est immense mais bien vide !

Là encore tout ou presque a été détruit lors de la période communiste.

Seuls quelques bâtiments restent car transformés en musée.

Mais au milieu des touristes il y a aussi quelques pèlerins.

Après cette visite, nous rentrons au camp de Bilgai et repartons à pied visiter le mémorial de Gengis Khan sur les hauteurs d’une petite colline qui domine la ville.

Le monument à la gloire de Gengis Khan est beau et impressionnant perché sur cette colline. Mais il aurait besoin d'être un peu plus entretenu.

Monument à la gloire de Gengis Khan.

Nous regagnons le camp pour l’apéro et le dîner.

Les Gers de Bilgai sont très bien décorées comme le restaurant, il a su faire de ce camp un lieu de villégiature bien agréable, en dehors de la ville mais tout proche, on peut y apprécier le calme.

Le camp de Bilgai à Karakorum.
Le camp de Bilgai à Karakorum.
Le camp de Gers de Bilgai à Karakorum.

Un gros orage s’abat sur le camp, mais nous sommes à l’abri dans cette yourte confortable.

Le désert du Petit Gobi

Aujourd’hui, nous nous rapprochons un peu plus d’Oulan-Bator. Nous irons visiter les monts sacrés Khugnu et le petit Gobi.

Sur la route, nous faisons une halte pour quelques photos, le paysage est grandiose et c’est une des premières fois que nous voyons des cultures.

Un grand champ de colza et un autre de céréales.

Et nous en verrons d’autres sur la route qui remonte vers Oulan-Bator.

Champs de colza et céréales.

Les monts sacrés de Khugnu

Nous arrivons dans les monts sacrés de Khugnu et allons visiter le petit temple au sommet.

Très bien restauré, ce temple est un des plus simples et plus beaux que nous avons visités.

Il est entouré d’autres bâtiments en ruines depuis la période communiste.

Bilgai nous dit que d’autres ruines d’un temple se trouvent plus haut et nous partons les visiter. Nous retrouvons effectivement les ruines d’un grand complexe mais il ne reste pas grand-chose.

Beau temple perdu dans la campagne mongole.
Ruines d'un imposant monastère détruit lors de la période communiste.

Le petit Gobi

Nous logerons en yourte chez l’habitant.

Nous nous installons puis allons voir de plus près les dunes qui nous entourent.

Je retrouve le contraste de prairies marécageuses jouxtant des dunes de sables.

Nous gravissons une haute dune pour avoir un joli point de vue. Là encore beaucoup de monde venu d’Oulan-Bator pour camper en bordure des dunes, pique-niquer, profiter de cette nature magnifique. A l’horizon, les nuages s’accumulent donnant au ciel un aspect inquiétant.

Les enfants de la famille jouent avec leurs voisins et ils viennent dans notre yourte pour se cacher puis repartent jouer dehors. Toute l’après-midi ils joueront en extérieur, grimpant sur les barrières, se poursuivant. Ça change des gamins européens qui ne savent rien faire sans leur smart phone.

Les enfants, intrépides, jouent en extérieur toute la journée.
Vue aérienne du Petit Gobi.

Je profite de cette dernière journée pour refaire un peu de drone, je commence à être plus confiant.

En fin de journée nous assistons à la traite d’une jument.

Le poulain est amené auprès de sa mère pour téter pendant un moment puis séparé et l’éleveuse trait la jument avant de passer à une autre.

Les yourtes sont confortables mais les mongoles sont assez petits et j’ai des difficultés à trouver un lit où je peux tenir complètement allongé.

Ces yourtes sont prévues pour au moins 4 à 5 personnes. Les lits sont répartis sur le pourtour avec un poêle à bois au centre dont la cheminée dépasse le faîte. Les parois extérieures sont en treillis de bois recouvert d’un feutre de laine de mouton très épais assurant une bonne protection contre le froid.

Aussi en cette saison chaude, le feu fait monter très rapidement la température dans la yourte et nous étoufferons souvent de chaud car le feu était trop important.

Le sol est recouvert de tapis, l’ambiance est très chaleureuse.

Oulan-Bator

Nous quittons le Petit Gobi pour rentrer à Oulan-Bator, bonne route jusqu’à la capitale où nous retrouvons la civilisation au travers d’embouteillages monstres.

Monastère de Gandantegchinlin

Nous commençons par visiter le Monastère de Gandantegchinlin qui, comme les autres, a subit de grandes destructions sous l’époque communiste.

Mais les bâtiments restant sont très beaux notamment le bâtiment principal qui abrite une statue de Bouddha de 26 m de haut.

On retrouve une grande ferveur chez les pèlerins qui le visitent et cela nous ravi.

Nous passerons un grand moment à visiter cette succession de temple, l'intérieur est très décoré comme dans les monastères tibétains ou nous retrouvons enfin cette ambiance magique.

Toujours des milliers de statues de Bouddha dans les vitrines, des photos du Dalaï-lama et autres dignitaires bouddhistes. Il manque juste l'odeur des lampes au beurre de yak, mais nous sommes en Mongolie et pas au Tibet.

Puis Bilgai nous conduit à travers le centre ville pour découvrir les monuments principaux.

Nous continuerons nos visites sans lui et finirons par aller prendre une bière au sommet de la Blue Sky  avant de regagner notre hôtel.

La ville est pleine de tours en construction, ces dernières côtoient des temples et le contraste est saisissant, notamment un ancien monastère transformé en musée au pied de la Blue Sky.

Oulan-Bator, place principale.
Oulan-Bator, tradition et modernité se côtoient.
Vue sur Oulan-Bator de la Blue Sky tower.

Nous voici à la fin de notre périple en Mongolie, nous repartirons très tôt le lendemain par le vol Oulan-Bator Moscou.

 

Un grand merci à Bilgai et Jagaa pour la gestion de notre voyage, une belle équipe très professionnelle.

Bilgai et Jagaa.

Nous avons préparé ce voyage avec Asie OnLine . C'était un voyage à la carte. Un grand merci à Anthony qui nous a bien aidé lors de notre escale moscovite.

Un autre pays où l'élevage est important mais comportant un immense désert, l'Australie. Lisez nos aventures dans ces contrées australes.