Égypte – Abou Symbel, Philae, Kom Ombo.

Arrivée à Assouan.

Ce train couchettes nous permet de traverser toute l’Egypte et joindre Assouan le lendemain matin à plus de 900 km du Caire. Finalement nous aurons bien dormi et arrivons frais et dispo pour affronter de nouvelles visites, mais tout d’abord nous nous installerons à notre hôtel.

Notre chambre donne sur le Nil et il y a bien moins de circulation qu’au Caire. Après un peu de repos et une bonne douche, nous irons déjeuner avant d’entamer notre première visite à Assouan.

Vue de notre hôtel à Assouan.

Le temple de Philae.

Nous commencerons nos visites par le temple de la déesse Isis sur l’île de Philae accessible en bateau.

Ce temple a été déplacé dans les années 1960 suite à la construction du premier barrage sur le Nil en 1902 par les britanniques.

Il a été reconstruit sur une île toute proche et hors de l’eau. Mohamed nous donnera des explications sur l’histoire de ce temple et de ses divinités avant que nous nous précipitions pour faire nos photos.

Très beau temple où je découvre que des fresques ont été dégradées. Mohamed nous expliquera que ce sont les chrétiens qui en investissant les lieux, ont martelé les divinités et gravé plusieurs croix et construit un hôtel pour leur culte.

Mais le temple est tout simplement somptueux et c'est avec empressement que je vais faire quelques photos après que Mohamed nous ai donné des explications.

Retour à Assouan, dîner dans un petit restaurant puis nous décidons avec Ludo de voir de plus près le mythique palace où Agatha Christie à écris son célèbre roman « Mort sur le Nil ». Nous y retrouvons Mohamed et d’autres membres de notre groupe qui nous avaient devancés. Payement d’un voucher pour entrer qui nous servira à régler nos consommations.

Palace !

L’obélisque inachevé.

Avant de quitter Assouan, nous irons visiter l’obélisque inachevé.

Cet imposant monument soulève de nombreuses questions sur sa réalisation. Comment les égyptiens, qui n’avaient pas d’outils en acier, ont-ils pu tailler le granite, le déplacer jusqu’au Nil, le transporter quelques 900 kilomètres plus loin sur une embarcation.

Nous avons quelques explications grâce à des traces laissées sur la pierre tout autour de cet obélisque.

Le fait qu’il soit inachevé est dû à la présence de fissures qui le condamnaient. Les ouvriers ont donc cessé de le tailler le laissant en place. Mais cette carrière permet aussi de comprendre une partie des techniques mises en oeuvre dans l'extraction du granit.

 

Puis en minibus, nous partons pour Abu Simbel sur les rives du lac Nasser. Arrêt pour un pique-nique et admirer un mirage puis route jusqu’à notre hôtel où nous nous installerons.

Abou Simbel.

Nous sommes en pays Nubien et le Kabbara est un très agréable lodge tenu par une famille nubienne. Très belle décoration, chambres spacieuses, accueil chaleureux, vraiment je recommande.

Voici leur coordonnées:

Mail: kabarahouse@gmail.com

Tel : Adel Morkab 01274707770

Kony 01110656497 et 01144949595

Vers la fin d’après-midi, nous partons en bateau sur le lac Nasser pour le coucher de soleil sur le lac en contemplant le temple d’Abou Simbel et nous accosterons pour le spectacle son et lumière.

Très beau spectacle qui conte l’histoire du pharaon Ramsès II et son épouse la Reine Néfertari.

Les temples de Ramsès II et Néphertari.

Ce temple, menacé de submersion par la construction du second barrage sur le Nil, a été entièrement déplacé, blocs par blocs et remonté de 64 mètres. Les travaux étant pris en charge par l’UNESCO. Une salle expose les étapes de ce déménagement.

Nous sommes vraiment satisfaits de ce passage à Abou Simbel et d'y rester une nuit. En effet, c'est assez rare de pouvoir assister au spectacle son et lumière car la plus part des tours operator  y arrivent le matin puis départ à midi.

Le fait de rester une nuit sur place nous a permis de voir le lever de soleil sur ce mythique temple mais aussi le spectacle son et lumière.

Le lendemain, nous nous levons avant l’aube pour profiter du lever de soleil dont les premiers rayons éclairent le temple.

Pour cela la billetterie ouvre très tôt et nous nous précipitons pour des photos sans aucun touriste et observer les premiers rayons éclairer la façade des deux temples.

Deux fois par an, le 22 février et le 22 octobre, les premiers rayons de soleil éclairent les statues dans le fond du temple dédié à Ramsès II.

Le temple de Ramsès II au lever de soleil.

Ambiance extraordinaire, la façade se teinte de pourpre puis d’orange et de jaune faisant sortir ce temple de sa torpeur et rayonner tout à coup.

Nous entrons pour visiter le temple de Ramsès II puis nous irons voir celui de Néfertari.

Il n'y a pas beaucoup de salles à visiter, mais elles sont somptueuses. On ne distingue pas du tout les traces de déconstruction et remontage du temple.

L'intérieur du temple est moins spectaculaire que l'extérieur, mais nous déambulons dans les pièces en admiration devant des bas et hauts reliefs, les peintures et gravures.

C'est vraiment spectaculaire et nous prenons notre temps pour nous imprégner de toutes ces splendeurs.

Abou Simbel, temple de Néphertari.

Je serai vraiment bluffé par l’immensité des statues en façade mais aussi celles dans le temple, toutes ces décorations qui doivent guider le pharaon après sa mort pour rejoindre le monde des morts sans se perdre et avec tous les objets qu’il possédait.

La finesse des peintures et leurs couleurs, mais aussi celles des bas et hauts reliefs. Vraiment émerveillé par tant de beauté.

Après le temple de Ramsès II, nous filons vers celui de son épouse, Néphertari.

Ramsès II lui rend ainsi hommage car c'est la première de ses épouses à lui avoir donner un fils.

Après plus de deux heures de visite, nous retournons prendre le petit déjeuner à l’hôtel et quittons les lieux pour redescendre sur Assouan où nous attend une felouque.

Vraiment satisfait de cette étape à Abou Simbel où nous aurons vraiment eu le temps de profiter et visiter cet extraordinaire temple de Ramsès II et son épouse Néphertari.

Après nos au revoir à l'équipe du lodge Kabbara, nous prenons le minibus pour retourner à Assouan.

Croisière sur le Nil en felouque.

Notre felouque accompagnée du bateau "cuisine".

Nous avons aussi choisi ce voyage avec Huwans car la descente du Nil s’effectue sur une felouque, bateau à voile gage de quiétude sur ce fleuve serein.

Cette felouque offre un très grand pont recouvert d’un épais matelas sur lequel nous passerons nos journées de navigation mais aussi nos nuits.

Protégés du soleil par une grande bâche, j’ai vraiment apprécié ces moments tranquilles où j’ai pu lire, regarder le paysage le long des berges, discuter, bref la détente totale.

Un autre bateau nous escorte pour prendre nos repas sur une grande table et un cuisinier (Zizou) nous concoctera tous les jours de bons petits plats.

Le soir, les deux bateaux accostent sur la rive pour le repas du soir, la tente toilette et une baignade dans le Nil. Pas de douche mais le Nil au matin est très agréable pour quelques ablutions ou carrément baignade et nage.

Nous avons aussi choisi ce voyage avec Huwans car la descente du Nil s’effectue sur une felouque, bateau à voile gage de quiétude sur ce fleuve serein.

Cette felouque offre un très grand pont recouvert d’un épais matelas sur lequel nous passerons nos journées de navigation mais aussi nos nuits. Protégés du soleil par une grande bâche, j’ai vraiment apprécié ces moments tranquilles où j’ai pu lire, regarder le paysage le long des berges, discuter, bref la détente totale.

Un autre bateau nous escorte pour prendre nos repas sur une grande table et un cuisinier nous concoctera tous les jours de bons petits plats. Le soir, les deux bateaux accostent sur la rive pour le repas du soir, la tente toilette et une baignade dans le Nil. Pas de douche mais le Nil au matin est très agréable pour quelques ablutions ou carrément baignade et nage.

Randonnée jusqu'au village de Daraw.

Le lendemain, après avoir accosté, nous marchons dans la campagne à la rencontre des paysans, voir les cultures, les systèmes d’irrigation avec l’eau du fleuve nourricier.

Toute cette bande de terre entre le Nil et le désert est cultivée depuis de décennies grâce à l’irrigation. Les norias  mues par les bêtes ont été remplacées par des pompes électriques et les canaux ont été agrandis et prolongés.

Depuis la construction du premier barrage en 1902, il n’y a plus de crues nourricières du Nil et il est dommage que les cultures soient tributaires d’engrais chimique qui remplacent le limon naturel.

Cette randonnée à travers champs nous conduit à un village, Daraw, et nous aurons tôt fait de nous retrouver dans le centre commerçant où nous trouverons marchant de jus de canne à sucre, de fallafels et un joli marché plein de légumes et de fruits tantôt connus par nous occidentaux, parfois exotiques.

Je serais conquis par tous ces égyptiens voulant nous inviter à boire un thé à la menthe ou un café dans leur habitation.

Cette hospitalité n’est pas feinte mais sincère car à chaque fois rien nous sera demandé. Grâce à Mohamed, notre guide, nous pourrons échanger, poser des questions et même des femmes, qui portent toutes le foulard, nous inviterons  pour voir leur maison.

L’accueil fait partie de la culture, des traditions et j’apprécie beaucoup cette proximité.

Nous empruntons ensuite un Kapout, minibus où nous nous entassons tous les dix dans la joie et bonne humeur pour aller visiter le temple de Komo Ombo.

Ce temple a la particularité d’être construit pour deux divinités, Sobek, le dieu crocodile et Horus, le dieu faucon. Visite du musée adjacent comportant de nombreuses momies de crocodile ainsi que de très belles statuettes.

Le temple de Kom Ombo.

Temple consacré à Sobek, le dieu crocodile et Horus, le dieu faucon.

Ce temple étant en bordure du Nil, nous rejoindrons notre felouque pour naviguer le reste de la journée.

Détente en lisant et regardant les bords du Nil, le désert, les cultures, discutions. Un thé sur le toit du bateau « cuisine » et une bonne baignade une fois accosté.

Que demander d’autre pour être heureux ! J'apprécie vraiment ces moments de tranquillité, de quiétude.

Le village de Farès.

Le village de Farès.

Aujourd’hui encore nous traverserons la campagne bordant le Nil à la rencontre des ruraux, des cultures et nous terminerons notre balade dans le village de Farès.

Traversée du village, discussion avec les habitants, invitation pour un thé ou café, visite du minaret d’une mosquée en construction et de nouveau, traversée de cultures avec palmeraies, bananeraies, cultures de mangues. Nous n’en traverserons pas, mais la culture de la canne à sucre est bien développée en Egypte.

La campagne est riche ce qui contraste avec les villes où on voit bien que l’économie est stagnante. Les crises dues à la révolution puis à la pandémie COVID ont beaucoup affectés le pays qui vit essentiellement du tourisme (seconde ressource du pays) et j’éprouverais beaucoup de tristesse à voir tout ce peuple démuni dans l’attente d’une reprise des visites et croisières.

Ci-contre, le Carcadet, cette fleur utilisée en tisane lui donnant ce gout acidulé et la coloration rouge foncé. Et le figuier Sycomore dont le bois était utilisé pour faire fendre les blocs de granit.

Les carrières du Djebel Silsila.

Les carrières du Djebel Silsila.

L’après-midi nous visiterons les carrières des montagnes de Djebel Silsila, carrières qui ont fournis les monuments pharaoniques en pierre de construction mais aussi pour la fabrication des tombeaux et statues. Très émouvant de toucher du doigt cette pierre qui a permis de façonner ces merveilles. Là encore, Mohamed nous donnera les explications nécessaires.

Notre guide, plein de ressources, n’est jamais à court d’un commentaire, d'une énigme ou d'explications.

Nous reprenons notre felouque pour naviguer le reste de l’après-midi, une baignade une fois accosté puis un petit goûté sur le toit du bateau cuisine et détente pour tout le monde. Encore une journée de détente absolue, pas de stress, que du bonheur !