Islande – L’aventure continue (Page 4)

Blonduos.

mare de boue

Nous resterons dans le nord de l’Islande cette journée en partant d’Akureyri et en suivant la côte. Encore une journée au ciel chargé de nuages mais sans pluie. Un temps islandais ! Nous suivons la côte en partant d’Akureyri et en longeant le fjord qui depuis quelques semaines est le théâtre d’une intense activité sismique. Pas de gros séismes que l’humain pourrait ressentir, mais des essaims sismiques assez localisés le long de la faille médio atlantique nord. La terre tremble et c’est le signe d’une activité volcano-tectonique pouvant aboutir à une éruption sous-marine et peut être la formation d’une nouvelle île.

Le responsable de la guesthouse d’Akureyri en a entendu parler mais nous ne voyons aucun panache de vapeur au large de cet immense fjord et encore moins de panaches cupressoïdes.

Il se produit le même phénomène à l’opposé de l’île, sur la péninsule de Reykjanes où de nombreux essaims sismiques s’y produisent et un volcan pourrait apparaître à deux pas de l'aéroport international !

En sortant d'Akureyri, nous passons devant la brasserie VIKING. Qu'elle belle dose de mousse!!! Mais je préfère les bières IPA et en Islande j'en trouverais d'excellentes ! La ÚL Fur, la EINSTÖK ....

Les montagnes de la péninsule de Flateyjarskagi. (Akureyri sur la droite)
No comment !

Nous passons par la petite ville de Sigulfjördur.

Comme toutes les villes côtières d’Islande, c’est l’industrie de la pêche qui fait vivre toute cette communauté.

Un petit arrêt pour un café avant de repartir. Les islandais aiment bien les couleurs vives au niveau de leur habitation. Proche du port, nous en avons un bel exemple.

Pour rejoindre l’autre fjord, nous essayons de passer par le col, la route figure sur la carte, mais sur place nous constatons qu’elle n’est plus carrossable. Nous empruntons alors deux tunnels très longs pour passer dans l’autre fjord.

Nous visitons une vieille ferme aux murs de tourbe et au toit gazonné. Les murs de tourbe jouent un rôle d’isolant surtout l’hiver où ici dans le nord les températures chutent énormément. Là en plein mois de juillet nous avons 14°c !

Nous trouverons une guesthouse accueillante pour la nuit.

Un peu perdue dans la campagne islandaise proche de Blonduos mais très calme et donnant une bonne idée de la vie islandaise à la campagne.

Une antique ferme aux murs de tourbe.

Il reste très peu de fermes construites en tourbe car ces constructions sont peu pérennes. Certaines, habitées jusqu'au débit du XXème siècle, ont pu être sauvées et restaurées.

Les bâtiments de la ferme Glaumbær ont été construits entre le XVIIIe et XIXe siècle. Ce style de construction en tourbe était universel dans les zones rurales d'Islande jusqu'en 1900 et était due à la pénurie de grands arbres. Une mince coque en bois constitue l’intérieur des pièces, les murs étant en tourbe, c’est-à-dire la couche de terres gazonnée découpée jusqu’aux racines puis empilées en quinconces. De même le toit était constitué du même matériau et la pente devait être bien calculée pour une bonne étanchéité et une pérennité.

Nous trouverons une guesthouse accueillante pour la nuit.

Située à quelques kilomètres de Blonduos, elle se retrouve isolée en plaine campagne islandaise ce qui donne une bonne idée de la vie islandaise loin des grandes agglomérations.

Après un petit apéro, nous dînerons en extérieur profitant de la clarté vespérale avant d'aller dormir.

Kerlingarfjöll.

Bactéries extrémophiles

Nous mettons le cap au sud pour visiter deux champs géothermiques, Hveravellir puis Kerlingarfjöll. Nous traversons les hautes terres du désert intérieur. Temps assez maussade  mais sans pluie, il fait environ 6°C, nous sommes en juillet ! Nous cheminons avec plaisir sur cette piste mythique qui traverse le désert central.

Nous mettons le cap au sud pour visiter deux champs géothermiques, Hveravellir puis Kerlingarfjöll.Nous traversons les hautes terres du désert intérieur. Temps assez maussade  mais sans pluie, il fait environ 6°C, nous sommes en juillet !

Hveravellir est un champ géothermique avec de petits geysers, des solfatares et beaucoup de sources chaudes dans lesquelles on peut se baigner. C’est aussi un camping où les randonneurs et cyclistes font volontiers une halte pour profiter des bains chauds.

Après cette visite, nous reprenons la piste pour traverser la plaine entre les deux calottes glaciaires de Langjökull et Hofsjökull  puis bifurquons vers Kerlingarfjöll.

C’est aussi un champ géothermique très étendu en plein milieu de collines de rhyolite d’un jaune lumineux.

Nous commençons par nous installer au camping puis partons en randonnée jusqu’au site géothermique.

Il y a encore de grands névés sur le sentier et une heure et demie plus tard nous arrivons en vue des premières fumeroles.

Ici nous retrouvons des évents de vapeurs, des solfatares mais aussi de petits ruisseaux aux eaux chaudes et sulfureuses peuplés de filaments de bactéries extrêmophiles. Ces bactéries se développent dans une eau parfois très chaude et chargée d’éléments toxiques pour d’autres espèces tels que des métaux lourds, de l’acide sulfurique ou du sulfure d’hydrogène. (Vue Google Maps)

Le temps n’est pas avec nous, pluie intermittente et brume qui se rajoute aux vapeurs des évents et solfatares.

Mais ce paysage est sublime, irréel et inquiétant avec tous ces panaches de vapeurs, les mares où l’eau bouillonne, les trous remplis de boue grise.

Nous connaissons bien ce lieu et nous nous en lassons pas, toujours extraordinaire et en prenant un peu de hauteur, le paysage est vraiment magnifique.

Ça fume un peu partout et les volutes de vapeur suivent les courbes des collines dorées de rhyolite.

Nous rentrons au camping par le même sentier qui maintenant se retrouve dans le brouillard on voit difficilement à 100m.

Mais heureusement qu’un balisage nous permet de suivre la piste sans nous égarer comme à l’aller où nous l’avons perdue en plein milieu d’un névé. Un retour sous la pluie aussi et nous irons nous réchauffer dans le refuge ... d’une bonne bière au chaud.